De nouveaux dispositifs d’aide à la rénovation de l’habitat à destination des acteurs locaux et du grand public

Pour plus d'informations :

Standard de la Maison de l’Habitat et de l’Énergie

– – –
☎ 03.29.58.47.56
✉ mhe@deodatie.com

Cycle d’information sur les nouveaux dispositifs d’aide à la rénovation de l’habitat à destination des acteurs locaux et du grand public

L’équipe de la Maison de l’Habitat et de l’Energie du Pays de la Déodatie s’est fortement mobilisée en ce début d’année pour faire connaitre les nouveaux dispositifs d’accompagnement pour les propriétaires du territoire dans leur parcours de rénovation.

En partenariat avec la Communauté d’Agglomération de Saint-Dié des Vosges, la CAPEB et OKTAVE, nos conseillers France Rénov’ ont animé plusieurs temps d’échanges avec les acteurs de la rénovation de l’habitat sur le territoire : professionnels du BTP, agences immobilières, banques et animatrices France Services.

Quelles évolutions ?

Aides financières plus importantes, rénovations globales encouragées, passoires thermiques ciblées, travaux d’autonomie, accompagnement renforcé sont autant d’évolution du dispositif Ma prime Rénov’. L’objectif affiché étant d’atteindre la neutralité carbone en 2050 et permettre la transformation du parc de logement vers plus de sobriété et de performance.

Au-delà des échanges qui ont permis d’identifier les Espaces France Rénov comme la porte d’entrée à toutes les questions relatives à l’amélioration de l’habitat, ces réunions renforcent les synergies entre acteurs pour améliorer le parcours des ménages dans la constitution de leur dossier.

Participation au salon de l'habitat

Clap de fin pour ce cycle d’information avec la participation au salon Habitat Déco à Saint-Dié des Vosges du 22 au 24 mars 2024 dernier.

Ce temps fort drainant plusieurs milliers de visiteurs fut l’occasion d’échanger sur la question de la rénovation énergétique, un sujet d’actualité au cœur des préoccupations de nombre d’habitants.

Les visiteurs ont également pu bénéficier de conseils portant sur l’amélioration de leur foyer en termes de confort ou de performance énergétique. Une belle opportunité pour avancer vers la concrétisation de ses projets.

Des permanences France Rénov’ décentralisées sur le territoire

Permanences France Rénov' décentralisées sur le territoire du Pays de la Déodatie

Mardi 6 février dernier à la Maison France service de Gérardmer, le PETR du Pays de la Déodatie a présenté les permanences France Rénov’ décentralisées sur le territoire du Pays de la Déodatie.

Le PETR du Pays de la Déodatie propose depuis 2015 aux habitants de la Communauté d’agglomération de Saint-Dié, des communautés de communes de Bruyères et Gérardmer, une Maison de l’Habitat et de l’Énergie (MHE) qui abrite un espace conseil France Rénov et un service d’accompagnement technique et financier des particuliers dans leur parcours de rénovation.

Ce service public soutenu financièrement par les intercommunalités du territoire propose des conseils gratuits et un accompagnement des particuliers dans leurs projets de travaux d’économies d’énergie et d’amélioration du confort d’habitat.

Depuis novembre 2023, sur rendez-vous, les espaces France service accueillent nos deux conseillers France Rénov.

En effet, pour renforcer cet engagement en faveur de la transition énergétique, les élus du PETR du Pays de la Déodatie ont souhaité la mise en place de quatre permanences décentralisées dans les espaces France services du territoire (Fraize, Senones, Bruyères Gérardmer) pour être au plus proche des usagers et de leurs besoins.

Ces permanences sont des points d’accueil physiques où nos experts sont disponibles sur RDV pour fournir gratuitement des informations (dispositif d’aides, subventions mobilisables), des conseils techniques personnalisés (Isolation, ventilation, énergies renouvelables, …) et des ressources sur les différentes démarches liées à la rénovation énergétique.

INFOS PRATIQUES :

Les conseillers de la Maison de l’Habitat et de l’Énergie (MHE) assurent des permanences décentralisées France Rénov’ dans les quatre maisons France service suivantes, un mardi par mois :

Simon DUCHENE 

    • MFS de Bruyères – 24 av. du Cameroun – 88600 BRUYERES
      Tél. : 03.29.57.99.79
    • MFS de Senones – 11 place Clémenceau – 88210 SENONES
      Tél. : 03.29.55.37.52

Marie-Lou MORO 

    • MFS de Gérardmer – 12 place du Tilleul – 88400 GÉRARDMER
      Tél. : 03.10.45.27.80
    • MFS de Fraize – 3 av. Victor Lalevée – 88230 FRAIZE
      Tél. : 03.29.50.17.22

Les prises de rendez-vous se font directement auprès des conseillers de la MHE.

Permanence France Rénov' à la maison France Services du Tilleul à Gérardmer

Comment bien choisir son système de chauffage ?

Comment bien choisir son système de chauffage ?

Plusieurs équipements performants sont disponibles. Pour faire votre choix sereinement, voici des indications sur chaque système :

Le chauffage électrique

  • Son efficacité dépend beaucoup des émetteurs de chaleur : les convecteurs, planchers chauffant, panneaux radiant, radiateurs à inertie ou à accumulation ont des performances différentes.
  • Son installation est peu onéreuse, mais il est coûteux à l’usage. C’est pourquoi, il ne peut être envisagé que dans un logement parfaitement isolé, avec des émetteurs équipés d’horloges de programmation.
  • Son entretien est peu contraignant.
  • Il est bien adapté aux petits espaces.

Le chauffage au gaz ou au fioul

La chaudière à condensation

  • Elle est robuste, fiable et efficace, surtout avec des émetteurs basse température (plancher chauffant, radiateur « chaleur douce ») et une régulation en fonction de la température extérieure.
  • Elle peut être couplée avec un système utilisant une énergie renouvelable, comme le solaire thermique.
  • Installée contre un mur extérieur, une chaudière peut être équipée d’une ventouse permettant d’évacuer les fumées directement à l’extérieur. Ce dispositif permet d’installer une chaudière dans un petit espace non ventilé.

La chaudière à micro-cogénération

  • Elle est performante et produit en plus de l’électricité. Cette électricité est consommée sur place le plus souvent ou injectée dans le réseau électrique.
  • Coûteuse à l’achat, sa production d’électricité est d’autant plus importante que les besoins en chauffage sont grands.

La pompe à chaleur (PAC)

  • lle est économe à l’usage et performante, avec une efficacité énergétique saisonnière supérieure à 100 % en mode chauffage.
  • La PAC géothermique est la plus efficace : elle récupère une chaleur à peu près constante dans le sol et n’a pas besoin d’appoint pour satisfaire tous les besoins de chauffage.
  • La PAC aérothermique valorise bien la chaleur puisée dans l’air mais est plus sensible aux variations de la température extérieure. Par conséquent, son rendement est variable, ce qui
    nécessite un système d’appoint, le plus souvent électrique et intégré au système.
  • Elle est coûteuse à l’achat et plus vite rentabilisée dans un logement avec des besoins de chauffage importants.
  • Elle nécessite un entretien régulier, en particulier pour contrôler l’état du circuit contenant le fluide frigorigène, puissant gaz à effet de serre s’il est libéré dans l’air.
  • Certains modèles peuvent compléter un système déjà en place.
    Les pompes à chaleur peuvent encore améliorer leurs performances, grâce à la recherche d’autres sources de chaleur comme celle de l’air extrait par la ventilation ou de l’eau usée.

Le chauffage au bois

  • La chaudière et le poêle à granulés sont les plus efficaces. Les performances des appareils de chauffage au bois sont en constante amélioration.
  • Les poêles sont moyennement onéreux, les plus chers n’étant pas forcément les plus performants. L’aspect esthétique influe sensiblement sur le prix.
  • La chaudière à alimentation automatique représente un investissement important mais il est possible de réutiliser la distribution et les émetteurs d’un chauffage central existant.
  • Une zone de stockage pour le bois est nécessaire.
  • Les systèmes non automatiques et les appareils indépendants impliquent de la manutention.
  • Il faut veiller à la bonne évacuation des fumées.
  • L’installation d’un ballon tampon permet d’allonger la durée de vie de la chaudière à bois. Il stocke la chaleur produite en surplus et la restitue plus tard.

Le chauffage solaire

  • Il est économe à l’usage.
  • Il peut être couplé à une installation de chauffage central classique.
  • Il permet de couvrir entre 20 et 50 % des besoins de chauffage et d’eau chaude sanitaire selon les conditions d’ensoleillement, la technologie utilisée et les caractéristiques de l’installation.
  • Un appoint est indispensable, il aura un impact sur la performance du système.
  • Ce système est coûteux à l’achat.
  • Des systèmes dits « packagés » existent : ils fournissent l’ensemble du système, appoint compris. Les couplages bois / solaire ou PAC / solaire offrent une bonne couverture par les énergies renouvelables.

Comment bien choisir son professionnel ?

Comment bien choisir son professionnel ?

Vous souhaitez faire réaliser des travaux pour rendre votre logement plus confortable ou pour faire installer des équipements utilisant les énergies renouvelables ?

Professionnels RGE et architectes travailleront à vos côtés pour assurer la maîtrise d’œuvre de votre projet et/ou la réalisation des travaux.

Pour vous aider à sélectionner un professionnel de qualité, les pouvoirs publics, l’ADEME et les organismes représentant les professionnels ont créé la mention fédératrice « Reconnu Garant de l’Environnement » (RGE). Elle renforce les exigences des signes de qualité existants, leur donne un niveau d’exigence commun et une lisibilité accrue. Il existe un listing de professionnel RGE sur le site www.france-renov.gouv.fr, afin d’y voir plus clair dans toutes ces entreprises du bâtiment. Vous pourrez sélectionner dans la zone de recherche, votre commune mais aussi le poste de travaux envisagé.

De plus, nous restons disponibles pour l’analyse des devis, et le contrôle de conformité de ces derniers : 
sduchene@deodatie.com et mmoro@deodatie.com

Comparez plusieurs offres !

Vous recevez parfois des offres de professionnels qui vous semblent intéressantes. Attention à ne pas vous précipiter. Faites réaliser plusieurs devis pour les mêmes travaux, vous pourrez ainsi comparer les prix et les propositions techniques.

A noter qu’une seule et même entreprise peut être RGE sur des postes de travaux différents (une entreprise proposant des prestations d’isolation, peut également installer des VMC (Ventilation Mécanique Contrôlée) par exemple).

Vous êtes la cible de démarchages ?

Soyez vigilant !

Les administrations ne démarchent pas pour les travaux. En aucun cas une entreprise ne peut se revendiquer de l’Anah ou d’un organisme public pour vous démarcher.

Reconnaître les 3 types de démarchage
 :

  • Téléphone : Le démarchage téléphonique est interdit par la loi.

  • Internet : Ne laissez pas vos coordonnées personnelles et identifiants fiscaux sur les sites internet de rénovation. Avec ces informations, un tiers malveillant pourrait demander des aides d’État à votre place. 

  • À domicile :

    • Ne signez rien lors de la 1 ère visite
    • Prenez le temps de faire des devis comparatifs. Prenez contact avec un Conseiller France Rénov’, qui pourra vous orienter vers des artisans locaux.
    • Veillez à ce que le délai de rétractation de 15 jours soit mentionné sur les documents.
    • Ne donnez jamais vos informations personnelles lors d’un démarchages. Le démarcheur ne doit pas repartir avec des copies de vos informations fiscales, vos revenus, etc.

Maison de l’Habitat et de l’Énergie

Conseils techniques :
03.29.56.75.18

Éligibilité aux dispositifs d’aides :
03.29.58.47.56

Être éco-citoyen à la maison : le B-A BA de la réussite

Être éco-citoyen à la maison : le B-A BA de la réussite

Pour ceux qui se posent encore la question, être Eco-citoyen n’est pas incompatible avec le confort, bien au contraire !
Mais alors, qu’est-ce que ça signifie être « Eco-citoyen » ?
Vous en avez entendu parler, vous connaissez des gens qui ont adopté cette attitude, vos voisins semblent vouloir s’y mettre ?

Être Eco-citoyen n’est ni une mode, ni de l’opportunisme, c’est un art de vivre qui repose sur une prise de conscience de l’impact de nos actions au quotidien sans pour autant revenir à l’âge de pierre. Alimentation, déchets, transports, énergie, on peut agir différemment sur tous les domaines de notre quotidien. Zoom sur ce que nous pouvons déjà faire pour réduire nos consommations d’énergie dans nos logements.

Le chauffage

Gardons à l’esprit que les 2/3 de l’énergie nous que vous consommons sert à nous chauffer, c’est de loin le poste le plus gourmand.

Sachez que si nous avons besoin de chauffer nos maisons, c’est qu’elles ne gardent pas suffisamment la chaleur que nous nous efforçons de produire, à l’aide de combustibles chers et pour la plupart non renouvelables. L’isolation est donc le maître mot, vient ensuite le remplacement des systèmes de chauffage à haut rendement, pourquoi pas même changer d’énergie (sans oublier une bonne ventilation).

Si on est locataire, on ne peut agir qu’avec certains comportements et petits équipements bons marchés, par exemple surveiller la température à l’aide de thermomètres : 19°C dans les pièces à vivre, 16°C dans les chambres c’est bon pour la santé, le porte-monnaie et l’environnement.

L'eau

La ressource en eau et nos factures sont également mis à mal par notre besoin en eau potable : c’est en moyenne 150 litres d’eau par personnes et par jour qui sont consommés en France.

Et ça va très vite : une douchette classique a un débit de 20 litres par minute, en 5 minutes de douche on consomme 100 litres d’eau soit 2/3 de notre consommation journalière.

Quelques pistes :
Investir environ 5€ dans un réducteur de débit permet d’économiser 50 % de l’eau en gardant un très bon confort de douche. Au prix actuel de l’eau et à raison d’une douche par jour c’est un achat qui est rentabilisé en 1 mois environ. On peut aussi se tourner vers une douchette économique (avec ou sans effet venturi) pour réduire encore plus la facture d’eau. Pour le reste des usages de l’eau quelques petits gestes du quotidien auront un impact considérable sur la facture : fermer le robinet pendant le brossage des dents, installer un réducteur de volume pour la chasse d’eau, utiliser un bac pour faire la vaisselle plutôt que de laisser l’eau couler en continu, installer des mousseurs aux robinets de la cuisine et de la salle de bain, couper l’eau sous la douche pendant le savonnage, rincer la vaisselle et se laver les mains à l’eau froide et éventuellement récupérer l’eau de pluie pour arroser le jardin et laver la voiture.

Les appareils électriques et l'éclairage

Et les appareils électriques dans tout ça ?

Ils représentent en moyenne 300€ par ménage et par an et sont répartis ainsi : 1/3 pour les équipements de loisirs (informatique et audiovisuel), 1/3 pour le lavage et le froid et 1/3 pour l’éclairage et les autres usages.

Et sur ces 300€, ce sont en moyenne 60€ qui sont dépensés… pour rien ! Les veilles des appareils électriques représentent 20% de votre consommation ! Ce qui signifie que sans le savoir, on donne 60p€ par an inutilement à notre fournisseur d’électricité.

Alors comment réduire ses consommations d’électricité ?

Voici quelques pistes
Faire sécher son linge à l’air libre car le sèche-linge est très gourmand en électricité, débrancher les appareils dont la veille est inutile lorsqu’on ne les utilise pas (journée au travail, nuit, vacances, etc…), arranger son espace intérieur pour profiter de la lumière naturelle, ou encore débrancher les chargeurs lorsque l’appareil est chargé (permet d’améliorer la durée de vie de la batterie et de stopper la consommation du chargeur), remplacer votre vieil électroménager par du moins gourmand (se référer à l’étiquette énergie), investir dans des ampoules LED qui durent jusqu’à 20 fois plus longtemps qu’une ampoule classique…et bien d’autres choses encore !

– – – – – 
En faisant la chasse à tous les gaspillages dans la maison, on se fait du bien, et on agit aussi sur les ressources mondiales, chacun à son niveau. Nous voilà devenu économe, mais attention à l’effet rebond : ce n’est pas parce que la douchette est économique qu’il faut rester plus longtemps sous la douche ! Le bon comportement est déjà un comportement énergétiquement sobre, et à l’impact sur l’environnement réduit.

Maison de l’Habitat et de l’Énergie

Conseils techniques :
03.29.56.75.18

Éligibilité aux dispositifs d’aides :
03.29.58.47.56

La qualité de l’air et la ventilation, des éléments indispensables pour vivre dans un logement sain !

La qualité de l’air et la ventilation, des éléments indispensables pour vivre dans un logement sain !

La qualité d'air intérieur

Nous passons environ 90 % du temps dans des lieux fermés, en particulier dans les logements. L’air que l’on y respire peut-être de moins bonne qualité que l’air extérieur, car à l’air extérieur (parfois pollué) qui pénètre dans le logement s’ajoutent les polluants spécifiques de l’air intérieur. C’est pourquoi l’air intérieur est en moyenne 8 fois plus pollué que l’air extérieur.

Plusieurs types de polluants peuvent être présents dans les logements et entrainer des effets gênants ou nocifs sur la santé. La qualité de l’air intérieur dépend de la concentration en polluant et du renouvellement de l’air dans le logement.

Parfois inodores, incolores et de faibles concentrations mais pourtant bien présents dans l’habitat, les polluants les plus fréquents sont :

  • Les polluants biologiques qui proviennent des organismes vivants (moisissures, virus, animaux, etc.). Ils sont principalement liés à l’humidité relative de l’air ;

  • Les polluants chimiques comme les composés organiques volatils (COV), fortement utilisés pour la fabrication des produits de construction mais également dans les produits d’entretien, les parfums ou encore dans la fumée de tabac ;

  • Les polluants physiques comme les particules fines et les fibres, issus principalement des appareils de chauffage, du transport, et de l’agriculture. Dans les Vosges, il existe également un risque très important d’accumulation de radon, un gaz radioactif.


Quelques conseils pour éviter d’émettre des polluants
 :

  • Ouvrez vos fenêtres lorsque vous effectuez des tâches ménagères,
  • Préservez les bouches d’entrée d’air et bouches d’extractions propres en les nettoyant régulièrement,
  • N’éteignez pas votre système de ventilation. Il est en effet conçu pour fonctionner en permanence,
  • N’obstruez jamais les entrées d’air (même en hiver),
  • Lorsque vous cuisinez, mettez un couvercle sur les casseroles pour réduire l’émission de vapeur d’eau et de graisses,
  • Choisissez des produits ménagers Ecolabel Européen (qui ne contiennent pas de formaldéhyde) ou utiliser des produits naturels (vinaigre, savon noir, bicarbonate de soude…),
  • Lorsque vous achetez un meuble en kit, montez le si possible dans un endroit bien ventilé. La fameuse « odeur de neuf » est en fait une concentration de COV potentiellement nocifs.

Malgré toutes les précautions que l’on peut prendre pour limiter la pollution de l’air intérieur, une bonne ventilation reste indispensable.

La ventilation, un élément indispensable

L’ouverture des fenêtres permet de bien renouveler l’air du logement, mais dès lors qu’on les ferme, les taux de polluants augmentent de nouveau très rapidement. C’est pourquoi il est indispensable d’installer une ventilation mécanique. Celle-ci est d’ailleurs obligatoire dans les bâtiments neufs depuis 1982.

La ventilation mécanique contrôlée (VMC) joue un rôle primordial dans le renouvellement de l’air intérieur, en permettant une circulation permanente de l’air des pièces principales vers les pièces de services, comme la cuisine la salle de bain ou les WC. Il est donc essentiel de dépoussiérer les bouches d’aération de votre logement et de laisser circuler l’air entre les pièces en détalonnant le seuil des portes.

Il existe principalement deux types de VMC :

  • La VMC simple flux est la plus simple et la plus courante. Un ventilateur aspire l’air des pièces de services (WC, salle de bain, cuisine), et l’air entre par les réglettes d’entrée d’air situées dans les autres pièces (le plus souvent au niveau des fenêtres).

  • La VMC double flux avec récupération de chaleur. Cette installation est plus complexe puisqu’en plus du circuit d’extraction similaire à une VMC simple flux, on retrouve un circuit d’insufflation. L’air ne rentre plus dans le logement par les réglettes d’entrée d’air mais grâce à un deuxième ventilateur de la VMC. Cela permet de faire se croiser les deux flux d’air (sans pour autant les mélanger) afin de récupérer la chaleur de l’air extrait. Ce système génère d’importantes économies de chauffage et permet également de filtrer l’air entrant. En revanche, il n’a un intérêt que si le logement est parfaitement étanche à l’air, ce qui est très compliqué en rénovation.

Pour les deux types de VMC, il est possible de trouver un version « hygroréglable », c’est-à-dire que le système va ventiler plus ou moins en fonction de l’humidité ambiante. Or, comme l’humidité dans le logement vient principalement de notre activité (cuisine, douche, respiration), la ventilation sera naturellement plus importante quand on occupe le logement.

Astuce

Pour vérifier le bon fonctionnement des entrées et sorties d’air vous pouvez :

  • Placer un papier fin au niveau des bouches d’extraction d’air (situées dans les pièces humides type WC, salle de bain et cuisine). Le papier doit être attiré par la bouche.
  • Placer un papier fin au niveau des bouches d’entrée d’air. Elles sont situées dans les pièces de vie généralement au niveau des fenêtres. Le papier doit être repoussé par la bouche.

Maison de l’Habitat et de l’Énergie 

Conseils techniques :
03.29.56.75.18

Éligibilité aux dispositifs d’aides :
03.29.58.47.56

Préparer l’hiver tout en confort et économies !

Préparer l’hiver tout en confort et économies !

Ça y est, les paysages changent, l’automne s’installe et apporte avec lui les températures fraiches.

Mais alors que faire si la chaleur de nos chaumières n’est pas au rendez-vous ?
La période hivernale rime aussi avec buée sur les fenêtres, pieds froids au coucher, bûches à aller chercher sous l’appentis, factures de fioul ou d’électricité à faire pâlir les comptes en banque… Autant de désagréments qui peuvent vite saper notre moral.

Pas de panique, il y a des solutions !

Avec un peu de budget : isoler

Le principal problème vient du fait qu’on a besoin de chauffer continuellement l’hiver car nos maisons n’arrivent pas à conserver la chaleur qui part dehors. La solution est donc toute trouvée : isoler thermiquement, et supprimer les fuites d’air (sans oublier cependant de ventiler pour notre santé et celle de notre maison).

Isoler quoi exactement ?
Il n’est souvent ni compliqué, ni très cher, de faire isoler le toit et encore mieux, le plancher des combles lorsqu’ils ne sont pas aménagés. L’isolation des murs, bien que plus chère et plus compliquée représente un fort potentiel d’économie d’énergie et de gain de confort. Ne négligeons pas non plus le bénéfice d’isoler le plafond de la cave ou du sous-sol : effet garanti sur le confort et la facture.

N’oubliez-pas qu’il existe plusieurs dispositifs pour vous aider à financer ce type de travaux s’ils sont réalisés par des professionnels. Dans tous les cas, il convient de bien se renseigner en amont des travaux, avant même de signer des devis.

Sans grosses dépenses

Ce qu’il faut savoir : le confort d’une personne ne dépend pas seulement de la température de l’air affichée sur le thermomètre. Vous pouvez être bien à 18°C, comme avoir froid à 21°C. Ce qui joue aussi : la température des parois et des objets de la pièce, le taux d’humidité de la pièce (il doit se situer entre 40 et 60%), la vitesse de l’air (autrement dit s’il existe des courants d’air), et bien évidemment le niveau d’habillement. Ainsi, mieux vaut des murs chauds et un air frais.

Quelles astuces ?


Vérifiez déjà la température de l’air, les surchauffes ont un effet désastreux sur la facture : 1°C de moins égal 7% d’économie en moyenne ! Pour ceux qui ont froid à 19°C (température règlementaire et conseillée), il est primordial de couper l’effet paroi froide : on va donc mettre des rideaux devant les fenêtres (sans oublier de les ouvrir au moindre rayon de soleil !), des tentures sur les murs froids, installer le bureau ou le fauteuil de lecture plutôt loin des murs extérieurs, prévoir des tapis épais aux sols (sur les carrelages), marcher avec de bons chaussons, et ne pas lésiner sur les chaussettes et les pulls évidemment ! Un caleçon long en laine sous le pantalon est également très efficace !

Il est aussi possible de gagner en confort en installant des surfaces réfléchissantes (type aluminium) derrière les radiateurs pour éviter que la chaleur qu’ils produisent ne chauffe le mur. La totalité de la chaleur rayonnera ainsi vers l’intérieur. N’obstruez pas vos radiateurs avec des objets, dégagez-les des meubles et fauteuils qui les empêchent de rayonner. De même, n’obstruez-pas vos bouches d’aération : elles sont le gage de votre santé (voir les articles dans les éditions de septembre et d’octobre).

Pensez également à changer le joint de vos fenêtres si l’air passe. Vous pouvez le faire vous-même ou faire jouer la garantie de vos menuiseries pour que ce soit le professionnel qui s’en charge. Vos portes d’entrées peuvent aussi apprécier des boudins, à acheter en grande surface de bricolage ou à faire soi-même.

N’oubliez pas de faire entretenir votre chaudière, ou de faire installer une régulation et une programmation pour ceux qui ont un chauffage central. Vous pourrez ainsi programmer des réduits de température la nuit ou en cas d’absence, ce qui peut représenter une baisse de 20% des consommations !

Pour finir, un point important : limitez l’utilisation des poêles à pétrole ou à gaz, car ils riment avec fausse économie (le combustible est très cher par rapport au rendement du matériel ; 2 fois plus cher que le gaz par exemple) et sérieux risque pour la santé des occupants (émissions de monoxyde de carbone, humidité, etc.). Si vous êtes contraint d’utiliser le vôtre, aérez régulièrement la pièce malgré la perte de chaleur.

Maison de l’Habitat et de l’Énergie

Conseils techniques :
03.29.56.75.18

Éligibilité aux dispositifs d’aides :
03.29.58.47.56

Ajoutez votre titre ici

Comment choisir son fournisseur d’énergie ?

Comment choisir son fournisseur d'énergie ?

Depuis quelques années en France la fourniture d’électricité et de gaz est ouverte à la concurrence. Il existe de nombreux fournisseurs qui proposent chacun des offres . Cette fiche a pour but de présenter les critères à prendre en compte dans le choix de l’offre.

Le prix de vente de l’énergie

Il est important de comparer la partie fixe (l’abonnement) et la partie variable (la consommation en kilowattheures – kWh), en comparant les montants TTC.

Dans le cas d’une offre d’électricité « Heures Pleines / Heures Creuses », il faut comparer les deux niveaux de prix du kWh selon la plage horaire.
Dans le cas d’une offre électricité & gaz, il faut comparer le prix de l’électricité et du gaz séparément : certaines offres peuvent être moins chères pour une énergie et plus chères pour l’autre.

Certaines offres bénéficient de promotions ou remises, notamment dans le cas d’offres électricité et gaz ou de souscription par internet : il convient de vérifier les conditions de la promotion et sa durée.

Les modes d’évolution des prix

  • Les offres au tarif réglementé : Les tarifs réglementés de vente d’énergie sont fixés par les pouvoirs publics. En électricité, ils évoluent une ou deux fois par an. En gaz, les tarifs évoluent tous les mois et seront supprimés à partir du 1er juillet 2023.

  • Les offres de marché à prix fixe : Leur prix est figé pendant une durée déterminée par contrat : 1 an, 2 ans ou 3 ans. Les fournisseurs s’engagent sur le prix pendant cette durée mais le consommateur, lui, n’est pas engagé, il peut changer d’offre quand il le souhaite.

  • Les offres de marché à prix indexé : Leur prix évolue relativement au tarif réglementé, à la même fréquence et dans le respect du niveau d’indexation défini dans le contrat. Exemple : -10 % sur le prix du kWh hors taxe par rapport au tarif réglementé.

  • Les offres de marché à prix libre : Leur prix est fixé librement par le fournisseur et leur évolution est définie par le contrat.

D’autres critères peuvent être pris en compte, comme le service de gestion de clientèle ou encore les critères environnement avec les offres « vertes ». Dans tous les cas, quelle que soit l’offre et quel que soit le fournisseur, la qualité de l’électricité et du gaz reste identique. Les services d’urgence et de dépannage sont également assurés par le gestionnaire de réseau et sont donc les mêmes.

Pour plus d’informations ou pour accéder à un comparateur, consultez le site du médiateur national de l’énergie : www.energie-info.fr.

Maison de l’Habitat et de l’Énergie

Conseils techniques :
03.29.56.75.18

Éligibilité aux dispositifs d’aides :
03.29.58.47.56

Nouveau Diagnostic de Performance Énergétique

Le nouveau Diagnostic de Performance Énergétique (DPE)

Le 1er juillet 2021 le diagnostic de performance énergétique (DPE) a fait peau neuve. Cette réforme était attendue depuis plusieurs années, voici une présentation des principaux changements.


1 – La fiabilisation du DPE

Le DPE ne pourra désormais se faire que via une méthode de calcul conventionnelle. Exit donc les diagnostics « sur facture » qui ne reflètent que très rarement la réalité du logement ou qui conduisent à la présentation de DPE vierges.

 

2 – Le DPE devient opposable

Jusqu’à présent obligatoire mais à valeur informative, le DPE devient juridiquement opposable, au même titre que les diagnostics plomb, amiante ou termite par exemple. Seule la partie sur les recommandations de travaux reste délivrée à titre indicatif.

Concrètement, cela signifie qu’un vendeur, bailleur ou agent immobilier engage désormais sa responsabilité contractuelle envers son acquéreur ou locataire sur les performances énergétiques du bien qu’il vend ou loue.

3 – Les nouveaux seuils de l’étiquette énergie

Auparavant, le DPE présentait deux étiquettes : l’étiquette énergie (qui traduit la consommation d’énergie primaire du bien) et l’étiquette climat (qui expose son impact en termes d’émissions de gaz à effet de serre). Avec la réforme, les seuils séparant les 7 classes (de A à G) de l’étiquette énergie seront désormais calculés selon 2 facteurs à satisfaire en même temps : la consommation d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre.

Pour les logements les moins performants (classés F et G), un pictogramme « passoires énergétiques » apparaîtra désormais sur le DPE. Les prémices de l’interdiction de louer ces logements, d’ici quelques années.

 

4 – Le DPE devient un critère de location

Le décret Décence du 11/01/2021 introduit la performance énergétique parmi les critères de définition de la décence d’un logement. Le bailleur a pour obligation de mettre à disposition du locataire un logement décent. En cas de manquement à cette obligation, le locataire est en droit d’exiger la mise en conformité du logement et donc, dans ce cas précis, la réalisation de travaux de rénovation.

Cette mesure s’inscrit dans la politique publique de lutte contre la précarité énergétique, visant l’exclusion des passoires énergétiques (classes F et G) du marché locatif à l’horizon 2028. Plusieurs étapes viennent jalonner cette trajectoire :

  • 2023 : interdiction de louer les logements les plus énergivores (> classe G) ;
  • 2025:  interdiction de louer les classes G ;
  • 2028 : interdiction étendue aux logements classe F ;

Votre Conseiller FAIRE est à votre disposition pour répondre à vos questions.
Tel : 03.29.56.75.18 – Mail : sduchene@deodatie.com

www.faire.fr

Vrai / Faux de l’isolation à 1€

VRAI / FAUX de l'isolation à 1€

Depuis février 2017, un nouveau phénomène est apparu dans le monde des travaux de rénovation énergétique : les isolations à 1€ (voire gratuites).

Le moins que l’on puisse dire c’est que la communication sur ces dispositifs est omniprésente sur les médias, que ce soit les réseaux sociaux, les journaux papiers ou télévisés et même la radio. Et rien n’arrête ces sociétés qui veulent à tout prix (ou plutôt à bas prix) isoler votre maison sans se demander si cela est bien utile. Plusieurs communications notables viennent apporter des précisions sur ces offres, notamment l’article du site de l’ALEC de Nancy.

Afin de tenter de répondre à un maximum de questions sur le sujet, et pour vous protéger contre certaines tentatives d’escroqueries habilement dissimulées dans cette multitude d’offres, l’Espace INFO ÉNERGIE Est Vosges vous propose un VRAI / FAUX neutre, objectif et indépendant. 

Note importante relative à cet article : parmi toutes les actions d’isolation à 1€, il existe des entreprises qualifiées et scrupuleuses sur le secteur qui font partie de ces dispositifs. Celles-ci font partie des bonnes exceptions et il est important de souligner qu’elles sont en mesure de faire du très bon travail, même à 1€.

En réalité, il n’existe pas, à proprement parler, un unique dispositif nommé “isolation à 1€”. Il s’agit d’une multitude d’offres commerciales privées qui fonctionnent à peu près toutes sur le même principe : utiliser une aide privée (les Certificats d’Économie d’Énergie) pour pré-financer le montant des travaux d’isolation et ainsi ne vous facturer qu’un reste à charge symbolique de 1€ (et parfois même 0).

Le dispositif des Certificats d’Économie d’Énergie est, quant à lui, un système d’aides provenant des fournisseurs d’énergie et de carburant, obligés par l’Etat via la loi POPE de 2005 de vous aider dans vos travaux d’économie d’énergie. L’argent ne vient donc pas de l’Etat mais bien de ces fournisseurs d’énergie que chacun connaît (EDF, TOTAL, ESSO, AVIA, ANTARGAZ, LECLERC, AUCHAN, etc…). En février 2017, ce dispositif a été agrémenté d’un “coup de pouce” de l’Etat prévoyant des montants d’aides supérieurs pour les ménages en situation de précarité énergétique, sur justification des ressources.


Pour en savoir plus sur ce dispositif : Article ADEME sur les CEE

Les sociétés qui proposent ce type d’offres privées ont chacune leurs propres réseaux de professionnels qualifiés Reconnus Garants de l’Environnement (RGE). Malheureusement le particulier n’a ni le choix de l’entreprise qui viendrait faire les travaux, ni aucun contact avec celle-ci avant le jour des travaux

A noter que dans la mesure où le montant de la prestation n’excède pas 150€, le professionnel n’est pas tenu de rédiger un devis préalable à la réalisation des travaux (Code de la consommation – articles : L.111-2 – L.111-3 et R.111-3). La plupart du temps, la rencontre avec le professionnel se fait le jour des travaux. Il semblerait qu’il y ait tout de même une forme d’incohérence réglementaire. En effet : le dispositif des Certificats d’Économie d’Énergie exige une visite préalable du chantier et l’établissement d’un devis. Ce qui n’est quasiment jamais fait dans le cadre des isolations à 1€.

Il existe toutefois une liste des signataires de la charte “coup de pouce CEE” sur le site du ministère : Article sur le site ecologique-solidaire.gouv.fr

Comme évoqué dans le point précédent, certaines exigences réglementaires semblent bafouées. Qu’en est-il de la qualité technique des travaux effectués ?

Pour répondre à cette question, il faut comprendre le contexte de travail de ces entreprises RGE : la société qui a fait le démarchage et repéré des chantiers envoie à l’entreprise RGE une liste des chantiers à réaliser dans un temps imparti souvent très court. Il n’est pas rare que l’entreprise fasse 3 ou 4 chantiers d’isolation par jour, à l’heure où un professionnel RGE qui travaille correctement en ferait au maximum 2. Bien évidemment, le fait de travailler dans l’urgence implique que les travaux sont souvent mal faits et peuvent même être dangereux vis à vis des règles de sécurité (écart au feu, réseau électriques, ouverture des portes, etc…).

Attention : toutes les entreprises ne subissent pas une telle pression et peuvent prendre le temps de faire le travail correctement. Mais ce n’est malheureusement pas une majorité.

Oui, il est fréquent que les travaux réalisés ne coutent qu’1€ comme annoncé lors du démarchage téléphonique. Dans certains cas, il est possible que la somme facturée soit supérieure à ce montant mais cela tend à disparaître. Pour comprendre cela, il faut noter que le dispositif des Certificats d’Économie d’Énergie qui sert de base à ces Isolations à 1€ est actuellement plutôt avantageux sur les isolations de planchers bas.

Exemple : vous souhaitez faire l’isolation du plafond de votre sous-sol qui fait 100 m² pour une maison dans les Vosges, chauffée au Fioul.

  • En passant par un pro RGE du secteur les travaux coûteront environ 3800 € (voir baromètre des prix de l’ALEC de Nancy) si la situation est simple, vous pouvez toucher après les travaux une prime CEE d’un montant de 2500€ à 5250€ selon vos ressources. Les travaux seront bien faits et l’aide CEE peut couvrir l’intégralité de la dépense. En cas de problème après travaux, vous pouvez recontacter l’entreprise et faire jouer la garantie.
  • En passant par une Isolation à 1€, les travaux coûteront 1€ mais la qualité risque d’être médiocre. Et vous n’avez la plupart du temps aucun contact avec l’entreprise donc aucun moyen de faire jouer une garantie en cas de problème.

En réalité, le dispositif des CEE dispose de 3 niveaux d’aide :

  • Un niveau CEE “classique” pour les personnes ayant des ressources “hors plafond” c’est à dire au dessus des plafonds définis.
  • Un niveau CEE “précarité énergétique” (PE) pour les personnes en dessous du plafond de ressource dit “modeste” 
  • Un niveau CEE “grande précarité énergétique” (GPE) pour les personnes en dessous du plafond de ressource dit “très modeste”

Ces plafonds sont réévalués tous les ans et définissent mathématiquement le montant de la prime CEE accordée sur votre projet. Pour reprendre l’exemple précédent, isolation du plafond du sous-sol de 100 m² :

  • Prime CEE “classique” : 2500 € 
  • Prime CEE PE : 2650 €
  • Prime CEE GPE : 5250 €

La société qui empoche la prime CEE à votre place pour payer les artisans et vous faire des travaux à 1€ peut réaliser une marge importante entre ce que ça lui coûte et ce que ça lui rapporte.

De cette manière, si on reprend l’exemple la société se retrouve face à trois cas de figure :

  • Pour un foyer hors plafond, elle perd environ 1300 € 
  • Pour un foyer modeste, elle perd environ 1150 €
  • Pour un foyer très modeste, elle gagne 1450 €

Afin d’éviter de perdre trop d’argent, la société a donc à sa disposition plusieurs stratégies :

  • Diminuer les coûts de matériaux d’isolation (récupération sur chantier, négociation chez les fabricants, utilisation des rebuts, etc…) 
  • Diminuer le coût d’intervention des artisans en les payant le moins cher possible (oblige souvent l’artisan RGE à recourir à une main d’oeuvre étrangère et mal payée) 
  • Trouver l’équilibre entre le nombre de chantier chez les foyers très modestes et les autres. Sur ce dernier point, le nombre de ménages en situation de précarité énergétique étant élevé en France, la situation est avantageuse pour la société qui distribue ce type d’offre.

Ce n’est pas le cas partout en France mais dans les Vosges, il est théoriquement possible de cumuler une isolation à 1€ avec une aide de l’ANAH sur d’autres travaux dans le même logement.

En revanche cela pose un problème technique : pour bénéficier d’une aide du programme Habiter Mieux de l’ANAH, il faut que les travaux engagés et financés par l’ANAH permettent un gain énergétique de 25% minimum. Si l’isolation des combles est déjà faite grâce à un programme d’isolation à 1€, le potentiel d’économie d’énergie s’en trouve fortement diminué. Ce qui peut, dans beaucoup de cas, compliquer voire empêcher le montage d’un dossier de demande d’aide à l’ANAH.

Autre argument souvent mis en avant par les sociétés dans leurs campagnes de communication : il est théoriquement possible de cumuler leur “aide” avec un Crédit d’Impôt.

Il faut simplement se rappeler que le Crédit d’Impôt est calculé sur le reste à charge du foyer et que si celui-ci est de 1€, il ne reste plus grand chose.

Déclarer 1€ de reste à charge aux Impôts ne permet tout simplement de bénéficier d’aucun Crédit d’Impôt.

Pour terminer et afin d’avoir une idée claire sur la question, voici une version synthétique du fonctionnement de ce type de dispositif (il s’agit d’un exemple, toute ressemblance avec une structure existante ou ayant existé serait purement fortuite) :

  1. Une société A implantée en région Parisienne vous appelle sur votre téléphone. La société A vous propose d’isoler le plafond de votre garage pour 1€ symbolique. Les professionnels peuvent venir dès le lendemain pour réaliser les travaux. Vous n’avez qu’à préparer votre avis d’impôt et un chèque de 1€.
  2. Le lendemain, une équipe vient réaliser l’isolation en 2 heures chrono et s’en va avec votre chèque et vous fait signer un papier attestant la réalisation des travaux. Ce papier servira à la Société A à prouver que les travaux ont été réalisés et à toucher une aide financière des fournisseurs d’Énergie, les fameux CEE.
  3. Grâce à cet argent, la Société A va en verser une partie pour dédommager le professionnel qui est venu chez vous et en garde une part pour assurer son fonctionnement et dégager du bénéfice.
  4. Et le processus recommence chez quelqu’un d’autre.

Le résultat :

  • Votre plafond est ré-isolé mais présente de nombreux défauts de pose (écart au feu, ponts thermiques, absence de protection électrique, noyage des points lumineux) qui peuvent attenter à votre sécurité et qui manquent d’efficacité.
  • Le professionnel est dédommagé mais travaille dans des conditions financières à peine tenables. Pour ne pas trop perdre d’argent, certains emploient des travailleurs étrangers à moindre frais, ce qui laisse un doute sur la qualité de la formation et des travaux.
  • La Société A s’enrichit à peu d’effort sans se soucier du résultat en terme d’économies d’énergie.

Avec toutes les informations évoquées ici, vous devriez être armés pour comprendre et vous protéger contre les tentatives de démarchage abusives liées aux isolations à 1€.

Votre Conseiller FAIRE à l’Espace INFO ÉNERGIE de votre secteur est à votre disposition pour répondre à vos questions.

www.faire.fr