Tournée Forêts et Changement Climatique du 3 juin 2024

©Tristan VUANO
Pour plus d'informations :

Cécile HOULLÉ
Chargée de mission Adaptation au changement climatique
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☎ 03.29.52.45.82
✉ choulle@deodatie.com

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Pauline BARRIER

Chargée de mission Trame Verte et Bleue
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☎ 03.29.56.88.64
✉ pbarrier@deodatie.com

Retour sur la tournée Forêts et Changement Climatique du 3 juin 2024

Une journée d’informations et d’échanges à destination des propriétaires forestiers privés et publics

Après la signature du Contrat de Transition Écologique (CTE) en janvier 2020, le PETR du Pays de la Déodatie et ses partenaires ont démarré activement les actions fléchées. Par cette contractualisation, le Pays de la Déodatie et ses partenaires souhaitent agir sur l’adaptation du territoire au changement climatique.

Parmi les 6 grands axes de travail du CTE, l’un porte sur la « filière forêts-bois » avec pour objectif le renforcement de la résilience des forêts, l’adaptation de la filière bois et le développement des circuits-courts.

Cette journée s’inscrit également dans le déploiement du dispositif Sylv’ACCTE, co-porté par le Pays de Remiremont et de ses Vallées, qui a pour objectif de financer des travaux sylvicoles vertueux en forêt. Une campagne de levée de fonds citoyenne est en cours jusqu’à fin juin. Les dons sont possibles sur le site internet de Sylv’ACCTE : https://sylvacctes.org/faire-un-don/

Les chiffres clés de la journée :

  • 30 propriétaires privés et 15 propriétaires publics présents
  • 9 représentants d’acteurs professionnels de la filière : pépiniériste, expert forestiers, techniciens forestiers, scieur, négociant, menuisier, charpentier, 2nde transformation…
  • 11 partenaires du PETR : ONF, CNPF, Chambre d’Agriculture, Parc Naturel régional des Ballons des Vosges, Association Sylv’ACCTE, Fibois, La société d’Experts Forestiers Aurélien Haaz, Association des Communes Forestières, Communauté de communes de Bruyères Vallon des Vosges, Communauté de communes de Gérardmer-Hautes Vosges, Communauté d’Agglomération de Saint-Dié des Vosges.

Un format original

Une journée issue d’un besoin d’information de la part des propriétaires forestiers publics et privés identifié lors du Living Labs (concertation locale lors de l’étude de vulnérabilité de la filière forêts-bois) composée de :

    • Une sortie de terrain en forêt communale de Saint-Dié avec une problématique de trouées de scolytes à régénérer (choix des essences à favoriser en fonction du CC).
    • Une sortie de terrain en forêt privée à Ménil de Senones (groupement forestier) avec problématique du renouvellement d’un peuplement mature de sapins et diversification de la régénération (choix des essences à favoriser/replanter en fonction du CC).
    • Un repas/forum avec de la viande de venaison locale au menu, clin d’œil à l’importance de l’équilibre sylvo-cynégétique dans la régénération des forêts.
    • Un temps de dialogue de l’ensemble de la filière, de la plante à la planche.
    • Une présentation dynamique grâce à des outils d’animation innovants de l’Adaptation au Changement Climatique spécifique aux forêts.
    • Une multitude des retours d’expérience et de supports avec lesquels les participants ont pu repartir (table des connaissances)

Bilan de la journée en images :

|Brise glace : L'arbre qui représente la forêt

Pour débuter la journée, un moment interactif pour parler de sa forêt (et donc de soi) et notamment de sa vision sur l’usage économique, écologique et de loisirs ainsi qu’une vision sur le changement climatique dans sa forêt.

En voici les résultats ci-dessous :

| Sorties en forêts

Les élus se sont ensuite rendu en forêts communales pour discuter avec l’ONF de parcelles scolytées avec une régénération naturelle (1ère parcelle) et sans (2ème parcelle). Les agents ONF ont ainsi pu expliquer leur raisonnement : attendre 5 ans pour observer la nature de la régénération naturelle et la valoriser quand c’est possible (si pas trop de pression d’ongulés, si bonne station, si régénération diversifiée).

La question des arbres morts laissés sur site et le risque sanitaire qu’ils pouvaient représenter a été posée. La réponse étant que le bois mort ne favorise pas la propagation des scolytes puisque quand il n’y a plus d’écorce, le scolyte est déjà parti. En termes de prévention, l’intervention sur le scolyte est très difficile car il faut être très rapide et agir en simultané des premiers signes de dépérissement.

Les propriétaires privés ont, quant à eux, visité la parcelle privée d’un groupement forestier, gérée par le cabinet Aurélien HAAZ (ancien cabinet Michaut de Nancy). Aurélien HAAZ, en tant que gestionnaire, a présenté la parcelle de Sapins matures et ses questionnements sur l’avenir de la parcelle. En effet, il existe une belle régénération en Sapin mais pas que. Cependant, miser sur une seule essence, qui plus est peu adaptée aux conditions climatiques de demain n’est plus la solution préconisée par ce cabinet, ni par le CNPF, également présent.

Mixité d’essences et de strates (sylviculture à couvert continu) sont les maîtres-mots ainsi que l’humilité, face au changement climatique. Seul inconvénient, cette sylviculture, plus technique, nécessite un pilotage régulier et surtout des surfaces de gestion plus grandes (afin notamment de faire des économies d’échelle pour tous les travaux sylvicoles réguliers).

Ainsi, le micro-parcellaire et ses difficultés de regroupement et de vente ont été abordé avec quelques pistes de solutions, notamment une redistribution de la fiscalité foncière pour donner des moyens d’animation auprès des propriétaires (comme le font le CNPF et la Chambre).

Les deux groupes ont aussi eu la présentation du dispositif Sylv’ACCTES par Camille PEYTAVI, chargé de mission de l’association. Ce dispositif d’aides financières aux travaux sylvicoles favorise une gestion vertueuse des forêts locales aux travers des 4 itinéraires sylvicoles subventionnés. M. Peytavi a ainsi pu répondre directement aux questions d’éligibilité (2 ha de travaux, 1 seul propriétaire, travaux réalisés par un prestataire, nécessité d’avoir un document de gestion ou label, …).

| Repas-forum avec les professionnels de la filière locale

Pendant le repas, à base de viande de venaison (préparations de charcuterie de sanglier, chevreuil), afin de rester dans la thématique de la forêt, la parole fut donnée à 9 acteurs de la filière :

 – Isabelle WININGER : Pépiniériste

– Aurélien HAAZ : Expert forestier

– Thomas SCORDIA : Chargé de mission Sylviculture

– Michèle FLAMBARD : Technicienne forestière

– Thibaut DELAITRE : Négociant bois et ETF

– Gérald ORIEL : Scieur

– Florent CORDONNIER : Charpentier

–  Gilles MOUGEOLLE : Menuisier

– Caroline GAMP : Construction de palettes/caissettes en bois

A chacun d’eux, les mêmes questions ont été posées : Pouvez-vous présenter votre métier ? En quoi a-t-il changé avec les effets du changement climatique ?

Plusieurs phrases marquantes sont ressorties :

« On ne s’est jamais posé autant de questions qu’aujourd’hui »

« La tempête 99 était certes dramatique et a chamboulé notre gestion mais a aussi permis de repenser notre sylviculture, pour le mieux »

« La tempête 99, c’était dur mais ponctuel, aujourd’hui, le problème c’est qu’on voit tous les jours des nouveaux effets du changement climatique, ce qui rend difficile nos choix du quotidien »

« Avec le changement climatique, il y a plus de fluctuations dans les approvisionnements, ce qui n’est pas sans poser de problèmes logistiques (stockage, retard de la production,…) »

« Avec l’hiver pluvieux que l’on a eu, il n’y a eu quasiment aucune exploitation de bois depuis l’automne, alors quand on a acheté une abatteuse 600-800 000 € et qu’on ne peut pas sortir les bois, c’est problématique »

« Peu importe les bois qu’on aura, nous pourrons les scier »

« L’objectif est de travailler avec les bois prélevés sur le secteur, les bois issus de coupes classiques mais aussi de coupes sanitaires, ce qui n’est pas sans poser des questions techniques sur les caractéristiques techniques des bois, de feuillus ou scolytés notamment. Cependant, cela parait plus logique de valoriser le local »

« Quand il y a 5 ans nous devions adapter les horaires de nos ouvriers une semaine l’été et que depuis, nous devons le faire 4, 5, 6 semaines d’affilés, cela entraine un surcoût et une charge de travail supplémentaire mais obligatoire pour garder attractif nos métiers »

« Au vu des incertitudes liées au climat et à la conjoncture économique (baisse des constructions), il vaut mieux faire moins, mais mieux ».

| Présentation du scénario d’adaptation local et des retours d’expérience

Une conférence animée par Cécile Houllé, chargée de mission Adaptation au Changement Climatique, a présenté le scénario d’adaptation des forêts au changement climatique qui a été retenu par les acteurs locaux lors d’ateliers de concertation en 2022. De ces ateliers, beaucoup d’actions on déjà été mises en place par le PETR et ses partenaires ce qui remonte un peu le moral et donne des perspectives d’action pour les propriétaires public et privés…

Le support de cette présentation peut être téléchargé ici

Accompagnement à l’aménagement d’un parc urbain à Fraize

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Accompagnement à l’aménagement d’un parc urbain en faveur de la Trame Verte et Bleue à l’arrière du Centre d’Action Jeunesse (CAJ) à Fraize

"Une haie près de mon école !"

Une bande de 50 mètres par 10 qui rejoint l’espace public après l’enlèvement d’un mur au centre-ville de Fraize et c’est l’occasion d’un geste significatif pour la biodiversité ! 

Le Pays de la Déodatie a proposé à la mairie un projet d’aménagement de cet espace nouvellement libéré qui le connecte à la Trame Verte et Bleue. L’objectif de cette trame, nationale et locale, est de favoriser la connexion des milieux naturels qu’ils soient terrestres (Trame Verte) ou aquatiques (Trame Bleue).

Le projet, validé par le conseil municipal,prévoit la plantation de haie, d’arbres isolés, la construction d’un abris en bois local et toit végétalisé avec arceaux vélos, la pose de gîtes à chauve-souris et de nichoirs, l’installation de bancs, barrières et panneaux de sensibilisation en bois local.

Ce sont les élèves de CM1 et CM2 de l’école Jules Ferry, toute proche, qui ont planté les premiers végétaux le 9 avril 2024, à la suite d’une matinée d’information sur les haies et la Trame verte et bleue. Cette animation s’est réalisée en partenariat avec l’opération « Plantez des Haies » du Conseil Départemental 88, la Fédération Départementale des Chasseurs Vosgiens, les services techniques de la ville et le Pays de la Déodatie et soutenue par le Conseil départemental des Vosges et les fonds européens LEADER du GAL de la Déodatie.

Accompagnement à l’aménagement d’un parc urbain intégrant les enjeux « biodiversité » et adaptation au changement climatique sur la commune de Fraize :

Situation avant projet
Situation après travaux_© Mickael KLEIN

Journée de formation autour des PSE

Journée de formation autour des PSE (Paiement pour Services Environnementaux)

Le 6 mars dernier, Laveline-devant-Bruyères a été le théâtre d’une journée d’échange et de partage particulièrement enrichissante, réunissant une vingtaine d’agriculteurs engagés dans le dispositif des Paiements pour Services Environnementaux (PSE), le PETR du Pays de la Déodatie, et la Communauté de Communes de Bruyères Vallons des Vosges (CCB2V). Cette initiative a souligné l’importance de la collaboration et du dialogue continu entre les acteurs locaux et les collectivités territoriales pour la préservation de notre environnement.

Au programme :

Matinée d'Étude et de Réflexion avec Sylvain Plantureux

La journée a débuté par une présentation captivante de Sylvain Plantureux, ancien enseignant-chercheur à l’INRAE, qui a partagé les résultats de l’étude sur la vulnérabilité au changement climatique des fermes vosgiennes. Ses conclusions, offrant des pistes de réflexion sur l’adaptation au changement climatique d’ici 2100, ont mis en lumière les défis auxquels notre agriculture locale est confrontée.

Après-midi de Tables Rondes : Échanger pour Mieux Agir

L’après-midi a été consacrée à quatre tables rondes, abordant des thèmes cruciaux pour l’avenir de notre territoire : la Trame Verte et Bleue animée par le PETR, les zones humides, les cours d’eau, ainsi que les éléments essentiels du paysage tels que les haies et les mares. Ces discussions ont permis d’approfondir la compréhension des enjeux environnementaux locaux et de partager des expériences et des pratiques bénéfiques pour la biodiversité.

Les PSE : Une rémunération des services environnementaux pour nos agriculteurs

Les Paiements pour Services Environnementaux représentent une avancée significative dans la reconnaissance et la rémunération de l’engagement de nos agriculteurs en faveur de la préservation des milieux naturels et de la biodiversité. Grâce à un diagnostic agri-environnemental approfondi, notamment sur les prairies réservoirs de la Trame Verte et Bleue, les PSE offrent une réponse ambitieuse aux défis de préservation et de restauration de la biodiversité, tout en étant pilotés localement.

Avec des contrats débutés en 2023 pour une durée de cinq ans, et englobant près de 3 650 hectares dans notre région, dont une majorité de prairies permanentes, les PSE incarnent une opportunité de développement durable essentielle pour notre territoire.

Vers un avenir durable

Cette journée d’échange a non seulement renforcé les liens entre les agriculteurs, les chercheurs et les décideurs locaux, mais a également souligné l’importance de poursuivre nos efforts collectifs en faveur de l’environnement.

Archive : Reportage vidéo Vosges Matin - Signature du 1er PSE au GAEC du Vacceux au Thillot

David MAURICE
Technicien agri-environnement
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dmaurice@deodatie.com
06.33.11.38.45

Sylv’ACCTES : Des subventions et un accompagnement en faveur de vos forêts

Contact :

Pauline BARRIER
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Sylv’ACCTES : Des subventions et un accompagnement en faveur de vos forêts

Au regard de l’importance cruciale de la préservation de l’environnement et des défis climatiques actuels, il est impératif d’agir en faveur de nos ressources naturelles, notamment nos forêts.

Repenser la gestion des forêts, diversifier les essences, laisser la place à la régénération naturelle, investir dans le futur avec des forêts multifonctionnelles pour la ressource bois, l’habitat naturel et l’accueil du public… Autant de sujets qui s’imposent de plus en plus aux propriétaires forestiers.

| Adhésion à l'association Sylv'ACCTES

Sur ce constat et suite à deux années d’expérimentation pour définir les modalités d’attribution des aides pour la réalisation de travaux sylvicoles vertueux, adaptées à nos forêts et définies par les professionnels de la forêt, le Pays de la Déodatie et le Pays de Remiremont et de ses vallées ont adhéré à l’association Sylv’ACCTES.  L’association gère ensuite les levées de fonds, l’instruction des dossiers d’aides et le paiement des propriétaires forestiers.

C’est dans ce contexte que nous avons participé le 21 février dernier à un temps d’échange avec Sylv’ACCTES, en présence du PETR du Pays de Remiremont et de ses vallées et des acteurs locaux engagés dans le dispositif (M. le maire de Vecoux, techniciens ONF, garde forestier).

Une rencontre préparatoire sous forme d’interviews que vous découvrirez prochainement, axée sur :

  • Le lancement des premiers travaux forestiers, à savoir du dépressage et du nettoiement manuel localisé de régénération de sapin ; 
  • Une campagne de communication dédiée à la prochaine levée de fonds Sylv’ACCTES d’avril à juin 2024.

| En résumé

Sylv’ACCTES c’est donc des subventions et un accompagnement technique, fait par des forestiers pour des forestiers.

Nous espérons que la campagne de communication qui va suivre saura sensibiliser et mobiliser un large éventail de personnes (morales ou particuliers) pour soutenir l’entretien adapté de nos forêts. Ensemble, nous pouvons agir, dès maintenant.

 

Pour plus d’informations :  www.sylvacctes.org

Les PSE sont lancés sur le territoire !

Les PSE (Paiement pour Services Environnementaux) sont lancés sur le territoire !

Mesure 24 du Plan Biodiversité national de 2018, les PSE ont pour but de rémunérer les agriculteurs pour services rendus à la société.
 
Suite à un appel à projet lancé en 2020 par l’Agence de l’eau Rhin-Meuse, les Pays de la Déodatie et de Remiremont et de ses vallées ont répondu pour financer une étude de préfiguration puis le déploiement des PSE sur leur territoire.
 
Après 2 ans d’étude, les PSE ont été validés et sont lancés dès cette année pour 5 ans !

Les services environnementaux, késako ?

Stocker du carbone, retenir et épurer les eaux de pluies, faire de beaux paysages, accueillir une biodiversité exceptionnelle et des pollinisateurs, nourrir des animaux d’élevage… sont autant de services rendus gratuitement par les prairies.
 
On estime qu’un hectare de prairies rend 600€/an de services à la société, 1200€/an si c’est une prairie humide !
 
Aujourd’hui ce sont 33 agriculteurs, gérant 3 700ha dont 3 000ha de prairies permanentes qui sont engagés dans le dispositif sur le territoire.
Reportage vidéo Vosges Matin - Signature du 1er PSE au GAEC du Vacceux au Thillot

Pauline BARRIER
Chargée de mission Trame Verte et Bleue
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Résultats de l’étude de vulnérabilité de la filière forêt-bois au changement climatique

Résultats de l’étude de vulnérabilité de la filière forêt-bois au changement climatique

Dans le cadre de sa démarche globale d’adaptation au changement climatique (via un Contrat de Transition Écologique), le Pays de la Déodatie a mené entre les automnes 2020 et 2022 une étude sur la vulnérabilité de la filière locale forêt-bois aux impacts du changement climatique, avec le soutien du Commissariat du massif des Vosges.


Cette étude comprenait 4 phases
 :

  • L’élaboration d’une plaquette de présentation des connaissances et pistes d’adaptation de la forêt, à destination des propriétaires forestiers, par AgroParisTech, le Centre National de la Propriété Forestière et l’Office National des Forêts (Lien pour télécharger la plaquette)

  • La conduite d’ateliers de co-constructions d’un plan d’actions « Living Lab » par AgroParisTech et le PETR du Pays de la Déodatie (Lien vers le PPT de l’atelier final du Living Lab)

  • La réalisation d’une étude sur la vulnérabilité des essences forestières principales de notre territoire par AgroParisTech (sapin, pin sylvestre, épicéa et hêtre) (Lien vers la synthèse de l’étude)

  • La réalisation d’une étude sur la vulnérabilité de la filière forêt-bois aval par le PETR du Pays de la Déodatie (Lien vers le PPT de restitution de l’étude)


Nous pouvons retenir plusieurs éléments principaux
 :

  • Le changement climatique se manifeste déjà en Déodatie : les températures ont augmenté de 1.5°C entre 1961/1985 et 2010/2019, et continuent d’augmenter, jusqu’à 4.6°C en 2100 selon le scénario le plus pessimiste. Par exemple un pic de chaleur qui se produisait une fois tous les 50 ans se produira une fois tous les 3-4 ans avec une augmentation des températures de plus de 2 degrés.

  • Les impacts du changement climatique sur nos forêts sont et seront importants. La probabilité de présence des essences principales du territoire (sapin, épicéa, pin sylvestre, hêtre) dépend des types de modélisation, mais la majorité s’accorde sur la gradation de la menace : menace importante sur l’épicéa, puis le sapin, menace moyenne sur le hêtre, menace modérée sur le pin sylvestre en Déodatie.

  • 80 acteurs de la filière forêt-bois se sont mobilisés pour la réalisation de cette étude.

  • La filière aval de travail du bois manque de connaissances sur les conséquences du changement climatique sur la forêt et la filière. Il est difficile pour ces entreprises de se projeter à moyen-long terme. Pour améliorer leur résilience face aux impacts du changement climatique (multiplication des crises (scolytes, sécheresses, risque incendie…), fonctionnement de la filière à flux tendus…), il faut agir sur l’accompagnement administratif et technique des entreprises (accès à l’information, aux aides et subventions), sur la visibilité et l’attractivité des métiers du bois et du bois local et sur la diffusion des connaissances sur l’évolution des forêts et les impacts du changement climatique.

Plusieurs groupes de travail ont émergé de la réalisation de cette étude, et les actions d’adaptation au changement climatique qui en découleront seront inscrites au Contrat de Transition Écologique.

Pauline BARRIER
Chargée de mission Trame Verte et Bleue
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Retour sur la carte au trésor familiale pour sensibiliser aux enjeux Trame Verte et Bleue !

Retour sur la carte au trésor familiale pour sensibiliser aux enjeux Trame Verte et Bleue !

Dimanche 9 octobre, mairie de Laveline-du-Houx, 33 personnes, réparties dans 9 équipes, se sont motivées pour remporter l’épreuve du jour : être les petites bêtes les plus adaptées à notre territoire !

En effet, tel un papillon, un écureuil ou encore un lynx, chaque équipe, munie de son vélo, devait parcourir, et en résolvant toutes les énigmes, les 20 Kms et 380m de dénivelé. Sur leur parcours, en se mettant à la place de ces espèces dont les capacités de déplacement sont parfois limitées, les participants ont dû éviter les pièges : cours d’eau, routes, lumières, habitations… et garder leur force pour l’épreuve finale :  

Une dernière épreuve de lecture paysagère où chaque équipe devait définir le parcours le plus sûr pour l’écureuil mâle, voulant rejoindre son écureuil femelle, et ainsi comprendre comment l’homme peut leur faire de la place dans leurs aménagements et gestion du quotidien…

Les 3 premières équipes sont reparties avec de nombreux cadeaux, remis par Virginie GREMILLET, Présidente de la CCB2V et Vice-Présidente du PETR. Parmis les cadeaux : des bons de locations vélo, des entrées pour la piscine ou encore des livres sur la biodiversité locale et des gîtes à chauve-souris !


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En partenariat avec l’Office de Tourisme Bruyères Vallons des Vosges, la Communauté de Communes Bruyères Vallons des Vosges et le Conservatoire d’espaces naturels.

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Du nouveau pour la connaissance des enjeux Trame Verte et Bleue

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Du nouveau pour la connaissance des enjeux Trame Verte et Bleue

Diagnostic TVB mis à jour

Après un premier travail de diagnostic sur les continuités écologiques des prairies, forêts et cours d’eau, disponible depuis 2018, voici le complément avec les diagnostics des trames humides !

Le 3 cartes du diagnostic à télécharger :

Pour rappel, l’enjeu d’identification de la TVB est de connaître, pour mieux préserver les « réservoirs » et « corridors ». Les réservoirs sont les zones où les espèces animales et végétales vivent et se reproduisent et les corridors où les espèces se déplacent d’un réservoir à un autre.

Ce diagnostic n’a pas de portée réglementaire en l’absence de Schéma de Cohérence Territorial (SCoT) mais sert de porter à connaissance pour tous les documents d’urbanisme en révision ou élaboration (PLU(i)) et tout autre document de planification (réglementation de boisement, aménagement forestier, charte d’aménagement d’une zone commerciale…).

Il sert également à tout porteur de projet pour intégrer les enjeux TVB dans son projet d’aménagement public ou privé. A ce titre, le Pays est là pour accompagner gratuitement à cette intégration (appui technique et administratif, notamment pour la recherche de financement).

Sylv’ACCTES, c’est parti !

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Sylv’ACCTES, c’est parti !

Lancement, ce mercredi 15 juin 2022, de l’élaboration du dispositif d’aides aux travaux sylvicoles en faveur de l’adaptation au changement climatique et en faveur de la préservation de l’environnement.

Territoire pilote du Grand Est

Dans le cadre de leur charte forestière, les PETR du Pays de la Déodatie et de Remiremont et de ses vallées ont décidé de répondre à l’appel à candidature régionale pour bénéficier d’un accompagnement par l’association Sylv’ACCTES. Les PETR ont donc été retenus et disposent de 2 ans (2022-2023) pour déployer le dispositif sur leur territoire.

Sur le Grand Est, seuls 7 territoires se sont lancés dans l’aventure, démontrant à nouveau le dynamisme des PETR  sur les questions d’adaptation au changement climatique !

Favoriser des itinéraires sylvicoles adaptés à nos enjeux environnementaux

Concrètement, Sylv’ACCTES travaille depuis plusieurs années au déploiement d’une plateforme mettant en relation :

  • des entreprises, des particuliers ou des collectivités donateurs, qui souhaitent investir dans l’avenir de nos forêts ;
  • des forestiers soucieux d’exploiter en cohérence avec les conditions climatiques de demain et en minimisant leurs impacts sur la biodiversité, les sols et l’eau.

Ce dispositif s’inscrit en complément des dispositifs existants (France Relance, label Bas Carbone…).

Pour plus d’informations :  www.sylvacctes.org

Dispositif défini par nous, pour nous

Toute la particularité de Sylv’ACCTES résulte de son mode de construction. En effet, chaque territoire définit localement, avec ses acteurs forestiers, les enjeux des forêts actuels et futurs.

Ainsi, plusieurs ateliers permettront la construction d’itinéraires sylvicoles (trajectoires de travaux et d’exploitation du bois) tenant compte de l’adaptation au changement climatique et de la préservation de l’environnement. Des itinéraires spécifiques aux zones humides ou aux zones scolytées pourront par exemple être proposés.

Ces aides financières seront également raisonnées avec les opérateurs de travaux pour estimer au plus juste les coûts des travaux.

TVB : Bilan 2021 – Étude de vulnérabilité des systèmes herbagers au changement climatique

Contact :

Pauline BARRIER
Chargée de mission Trame Verte et Bleue
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Trame Verte et Bleue

Étude de vulnérabilité des systèmes herbagers au changement climatique

Nos prairies du Massif n’existent que par le maintien d’une activité agricole (pâturage ou fauche), sinon, elles disparaitraient au profit de forêts.

Cependant, ces prairies dites « permanentes » (= âgées de plus de 5 ans), ont souffert des années de sècheresse. Le PETR, dans le cadre de son Contrat de Transition Écologique (CTE), a commandité une étude à l’Université de Lorraine pour en savoir plus sur l’avenir de ses prairies et des systèmes agricoles associés.

Cette étude innovante a évalué de 1989 à 2100 la performance agronomique (bilan fourrager) et économique (critères comptables) de 7 exploitations laitières du Massif. 2 scénarii climatiques et 5 scénarii techniques ont été testés.

Ce que l’on peut retenir des résultats de cette étude :

Sur la performance agronomique
  • La production fourragère moyenne du territoire se maintiendra d’ici à 2100, mais avec une variabilité interannuelle croissante.
  • La vulnérabilité des exploitations sera assez variable selon le type de ressources (prairies plus ou moins productives en fonction des critères pédoclimatiques) dont elles disposent, créant des situations favorables et d’autres défavorables.
  • Les exploitations utilisant du maïs et des prairies temporaires et intensifiant ces surfaces verront leur bilan fourrager s’améliorer. Cependant, elles auront de fortes variations interannuelles, ce qui présente un risque économique associé fort (grosses charges et faibles recettes les mauvaises années). De plus, cette intensification impacterait négativement la biodiversité et la séquestration de carbone. Les exploitations utilisant exclusivement de la prairie permanente maintiendront leur production.
  • La production des prairies permanentes et temporaires sera plus précoce et se concentrera plus au printemps, avec une incertitude sur la possibilité de récolter cette herbe (portance des sols) et de faire du foin.
  • Le pâturage estival (après le 15 juillet) deviendra de plus en plus aléatoire.
Sur la performance économique
  • La vulnérabilité économique dépend plus des choix techniques que des scénarios climatiques.
  • Contrairement à la performance agronomique, le scénario d’intensification n’est pas le plus favorable en termes de performance économique.
  • Le scénario « Sobriété » est le plus favorable sur le plan économique. II associe un ajustement du cheptel aux ressources, un maintien des prairies permanentes, une maîtrise des coûts de production et une forte valorisation du lait par la transformation à la ferme.
  • Que ce soit en termes d’économie ou de production fourragère, le scénario « Business as Usual », qui consiste à ne rien changer aux systèmes, est toujours le plus défavorable.
 

En conclusion, il semble important de bien étudier à la fois les choix techniques et économiques pour avoir une vision au plus juste concernant l’avenir de ces systèmes.