Résultats de l’étude de vulnérabilité de la filière forêt-bois au changement climatique

Résultats de l’étude de vulnérabilité de la filière forêt-bois au changement climatique

Dans le cadre de sa démarche globale d’adaptation au changement climatique (via un Contrat de Transition Écologique), le Pays de la Déodatie a mené entre les automnes 2020 et 2022 une étude sur la vulnérabilité de la filière locale forêt-bois aux impacts du changement climatique, avec le soutien du Commissariat du massif des Vosges.


Cette étude comprenait 4 phases
 :

  • L’élaboration d’une plaquette de présentation des connaissances et pistes d’adaptation de la forêt, à destination des propriétaires forestiers, par AgroParisTech, le Centre National de la Propriété Forestière et l’Office National des Forêts (Lien pour télécharger la plaquette)

  • La conduite d’ateliers de co-constructions d’un plan d’actions « Living Lab » par AgroParisTech et le PETR du Pays de la Déodatie (Lien vers le PPT de l’atelier final du Living Lab)

  • La réalisation d’une étude sur la vulnérabilité des essences forestières principales de notre territoire par AgroParisTech (sapin, pin sylvestre, épicéa et hêtre) (Lien vers la synthèse de l’étude)

  • La réalisation d’une étude sur la vulnérabilité de la filière forêt-bois aval par le PETR du Pays de la Déodatie (Lien vers le PPT de restitution de l’étude)


Nous pouvons retenir plusieurs éléments principaux
 :

  • Le changement climatique se manifeste déjà en Déodatie : les températures ont augmenté de 1.5°C entre 1961/1985 et 2010/2019, et continuent d’augmenter, jusqu’à 4.6°C en 2100 selon le scénario le plus pessimiste. Par exemple un pic de chaleur qui se produisait une fois tous les 50 ans se produira une fois tous les 3-4 ans avec une augmentation des températures de plus de 2 degrés.

  • Les impacts du changement climatique sur nos forêts sont et seront importants. La probabilité de présence des essences principales du territoire (sapin, épicéa, pin sylvestre, hêtre) dépend des types de modélisation, mais la majorité s’accorde sur la gradation de la menace : menace importante sur l’épicéa, puis le sapin, menace moyenne sur le hêtre, menace modérée sur le pin sylvestre en Déodatie.

  • 80 acteurs de la filière forêt-bois se sont mobilisés pour la réalisation de cette étude.

  • La filière aval de travail du bois manque de connaissances sur les conséquences du changement climatique sur la forêt et la filière. Il est difficile pour ces entreprises de se projeter à moyen-long terme. Pour améliorer leur résilience face aux impacts du changement climatique (multiplication des crises (scolytes, sécheresses, risque incendie…), fonctionnement de la filière à flux tendus…), il faut agir sur l’accompagnement administratif et technique des entreprises (accès à l’information, aux aides et subventions), sur la visibilité et l’attractivité des métiers du bois et du bois local et sur la diffusion des connaissances sur l’évolution des forêts et les impacts du changement climatique.

Plusieurs groupes de travail ont émergé de la réalisation de cette étude, et les actions d’adaptation au changement climatique qui en découleront seront inscrites au Contrat de Transition Écologique.

Pauline BARRIER
Chargée de mission Trame Verte et Bleue
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pbarrier@deodatie.com
03.29.56.88.64

Retour sur la carte au trésor familiale pour sensibiliser aux enjeux Trame Verte et Bleue !

Retour sur la carte au trésor familiale pour sensibiliser aux enjeux Trame Verte et Bleue !

Dimanche 9 octobre, mairie de Laveline-du-Houx, 33 personnes, réparties dans 9 équipes, se sont motivées pour remporter l’épreuve du jour : être les petites bêtes les plus adaptées à notre territoire !

En effet, tel un papillon, un écureuil ou encore un lynx, chaque équipe, munie de son vélo, devait parcourir, et en résolvant toutes les énigmes, les 20 Kms et 380m de dénivelé. Sur leur parcours, en se mettant à la place de ces espèces dont les capacités de déplacement sont parfois limitées, les participants ont dû éviter les pièges : cours d’eau, routes, lumières, habitations… et garder leur force pour l’épreuve finale :  

Une dernière épreuve de lecture paysagère où chaque équipe devait définir le parcours le plus sûr pour l’écureuil mâle, voulant rejoindre son écureuil femelle, et ainsi comprendre comment l’homme peut leur faire de la place dans leurs aménagements et gestion du quotidien…

Les 3 premières équipes sont reparties avec de nombreux cadeaux, remis par Virginie GREMILLET, Présidente de la CCB2V et Vice-Présidente du PETR. Parmis les cadeaux : des bons de locations vélo, des entrées pour la piscine ou encore des livres sur la biodiversité locale et des gîtes à chauve-souris !


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En partenariat avec l’Office de Tourisme Bruyères Vallons des Vosges, la Communauté de Communes Bruyères Vallons des Vosges et le Conservatoire d’espaces naturels.

Contact :

Pauline BARRIER
Chargée de mission Trame Verte et Bleue
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Du nouveau pour la connaissance des enjeux Trame Verte et Bleue

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Du nouveau pour la connaissance des enjeux Trame Verte et Bleue

Diagnostic TVB mis à jour

Après un premier travail de diagnostic sur les continuités écologiques des prairies, forêts et cours d’eau, disponible depuis 2018, voici le complément avec les diagnostics des trames humides !

Le 3 cartes du diagnostic à télécharger :

Pour rappel, l’enjeu d’identification de la TVB est de connaître, pour mieux préserver les « réservoirs » et « corridors ». Les réservoirs sont les zones où les espèces animales et végétales vivent et se reproduisent et les corridors où les espèces se déplacent d’un réservoir à un autre.

Ce diagnostic n’a pas de portée réglementaire en l’absence de Schéma de Cohérence Territorial (SCoT) mais sert de porter à connaissance pour tous les documents d’urbanisme en révision ou élaboration (PLU(i)) et tout autre document de planification (réglementation de boisement, aménagement forestier, charte d’aménagement d’une zone commerciale…).

Il sert également à tout porteur de projet pour intégrer les enjeux TVB dans son projet d’aménagement public ou privé. A ce titre, le Pays est là pour accompagner gratuitement à cette intégration (appui technique et administratif, notamment pour la recherche de financement).

Sylv’ACCTES, c’est parti !

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Pauline BARRIER
Chargée de mission Trame Verte et Bleue
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Sylv’ACCTES, c’est parti !

Lancement, ce mercredi 15 juin 2022, de l’élaboration du dispositif d’aides aux travaux sylvicoles en faveur de l’adaptation au changement climatique et en faveur de la préservation de l’environnement.

Territoire pilote du Grand Est

Dans le cadre de leur charte forestière, les PETR du Pays de la Déodatie et de Remiremont et de ses vallées ont décidé de répondre à l’appel à candidature régionale pour bénéficier d’un accompagnement par l’association Sylv’ACCTES. Les PETR ont donc été retenus et disposent de 2 ans (2022-2023) pour déployer le dispositif sur leur territoire.

Sur le Grand Est, seuls 7 territoires se sont lancés dans l’aventure, démontrant à nouveau le dynamisme des PETR  sur les questions d’adaptation au changement climatique !

Favoriser des itinéraires sylvicoles adaptés à nos enjeux environnementaux

Concrètement, Sylv’ACCTES travaille depuis plusieurs années au déploiement d’une plateforme mettant en relation :

  • des entreprises, des particuliers ou des collectivités donateurs, qui souhaitent investir dans l’avenir de nos forêts ;
  • des forestiers soucieux d’exploiter en cohérence avec les conditions climatiques de demain et en minimisant leurs impacts sur la biodiversité, les sols et l’eau.

Ce dispositif s’inscrit en complément des dispositifs existants (France Relance, label Bas Carbone…).

Pour plus d’informations :  www.sylvacctes.org

Dispositif défini par nous, pour nous

Toute la particularité de Sylv’ACCTES résulte de son mode de construction. En effet, chaque territoire définit localement, avec ses acteurs forestiers, les enjeux des forêts actuels et futurs.

Ainsi, plusieurs ateliers permettront la construction d’itinéraires sylvicoles (trajectoires de travaux et d’exploitation du bois) tenant compte de l’adaptation au changement climatique et de la préservation de l’environnement. Des itinéraires spécifiques aux zones humides ou aux zones scolytées pourront par exemple être proposés.

Ces aides financières seront également raisonnées avec les opérateurs de travaux pour estimer au plus juste les coûts des travaux.

TVB : Bilan 2021 – Étude de vulnérabilité des systèmes herbagers au changement climatique

Contact :

Pauline BARRIER
Chargée de mission Trame Verte et Bleue
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03.29.56.88.64
pbarrier@deodatie.com

Trame Verte et Bleue

Étude de vulnérabilité des systèmes herbagers au changement climatique

Nos prairies du Massif n’existent que par le maintien d’une activité agricole (pâturage ou fauche), sinon, elles disparaitraient au profit de forêts.

Cependant, ces prairies dites « permanentes » (= âgées de plus de 5 ans), ont souffert des années de sècheresse. Le PETR, dans le cadre de son Contrat de Transition Écologique (CTE), a commandité une étude à l’Université de Lorraine pour en savoir plus sur l’avenir de ses prairies et des systèmes agricoles associés.

Cette étude innovante a évalué de 1989 à 2100 la performance agronomique (bilan fourrager) et économique (critères comptables) de 7 exploitations laitières du Massif. 2 scénarii climatiques et 5 scénarii techniques ont été testés.

Ce que l’on peut retenir des résultats de cette étude :

Sur la performance agronomique
  • La production fourragère moyenne du territoire se maintiendra d’ici à 2100, mais avec une variabilité interannuelle croissante.
  • La vulnérabilité des exploitations sera assez variable selon le type de ressources (prairies plus ou moins productives en fonction des critères pédoclimatiques) dont elles disposent, créant des situations favorables et d’autres défavorables.
  • Les exploitations utilisant du maïs et des prairies temporaires et intensifiant ces surfaces verront leur bilan fourrager s’améliorer. Cependant, elles auront de fortes variations interannuelles, ce qui présente un risque économique associé fort (grosses charges et faibles recettes les mauvaises années). De plus, cette intensification impacterait négativement la biodiversité et la séquestration de carbone. Les exploitations utilisant exclusivement de la prairie permanente maintiendront leur production.
  • La production des prairies permanentes et temporaires sera plus précoce et se concentrera plus au printemps, avec une incertitude sur la possibilité de récolter cette herbe (portance des sols) et de faire du foin.
  • Le pâturage estival (après le 15 juillet) deviendra de plus en plus aléatoire.
Sur la performance économique
  • La vulnérabilité économique dépend plus des choix techniques que des scénarios climatiques.
  • Contrairement à la performance agronomique, le scénario d’intensification n’est pas le plus favorable en termes de performance économique.
  • Le scénario « Sobriété » est le plus favorable sur le plan économique. II associe un ajustement du cheptel aux ressources, un maintien des prairies permanentes, une maîtrise des coûts de production et une forte valorisation du lait par la transformation à la ferme.
  • Que ce soit en termes d’économie ou de production fourragère, le scénario « Business as Usual », qui consiste à ne rien changer aux systèmes, est toujours le plus défavorable.
 

En conclusion, il semble important de bien étudier à la fois les choix techniques et économiques pour avoir une vision au plus juste concernant l’avenir de ces systèmes. 

Retour sur la semaine du paysage 2021 !

Retour sur la semaine du paysage 2021

Le Pays de la Déodatie a participé à la Semaine du Paysage de la Communauté de communes des Hautes Vosges les 23 et 30 mai derniers sur le thème : Changement de temps, tant de changements…

Le 23 mai, nous avons discuté du futur des prairies face au changement climatique lors d’une balade à Champdray.
Le 30 mai, nous avons débattu du futur des forêts lors d’une balade à Gérardmer, en collaboration avec l’Office National des Forêts.

Nous pouvons retenir que nos prairies et forêts vont considérablement changer avec l’augmentation des températures, la baisse des précipitations l’été… mais que nous pouvons également mettre en œuvre de nombreuses actions pour les adapter au mieux : diversification des essences cultivées, modification des pratiques des agriculteurs et des forestiers, sensibilisation des locaux et des touristes… Beaucoup d’actions sont déjà en œuvre !