Bilan de la 2ème année pour le dispositif des paiements pour services environnementaux (PSE) – Dupliquer – [#13717]

Bilan de la deuxième année pour les PSE (Paiements pour Services Environnementaux)

Le 15 mai 2024, la première année des Paiements pour Services Environnementaux (PSE) a touché à sa fin.

Les 33 agriculteurs engagés ont perçu le premier montant de rémunération pour leurs pratiques résultant à des services environnementaux en faveur de la biodiversité.

Depuis 2023, les territoires du Pays de la Déodatie et de Remiremont et de ses vallées ont mis en place ce dispositif appelé Paiements pour Services Environnementaux (PSE). Son objectif ? Soutenir financièrement les agriculteurs qui adoptent des pratiques favorables à la préservation des prairies permanentes et de la biodiversité locale. Ce programme s’étend sur 5 ans.

Chaque année, les agriculteurs engagés sont rémunérés selon leurs pratiques, évaluées à partir d’un cahier des charges adapté aux spécificités du territoire.

Bilan chiffré de la deuxième année (clôturée le 15 mai 2025) :

  • 331 774,63 € ont été versés à 32 agriculteurs.
  • Cela représente en moyenne 10 367,96 € par agriculteur, avec des montants allant de 717,13 € à 21 200 €.
  • À l’échelle de la surface, la moyenne est de 131,44 € par hectare, avec des paiements allant de 25,75 € à 212 € par hectare.

Des résultats encourageants :
24 agriculteurs sur 32 ont amélioré ou maintenu une gestion extensive de leurs prairies permanentes situées dans des zones riches en biodiversité, appelées réservoirs de biodiversité de la Trame Verte et Bleue.

Pour aller plus loin, une formation a été proposée sur le potentiel des prairies et leur interêt économique, notamment dans un contexte de changement climatique. Elle a réuni 18 agriculteurs et permis de mieux comprendre les différents types de prairies du Massif des Vosges et leur rôle dans une agriculture durable.

Lise BLANC-JOUVAN
Technicienne agri-environnement
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lblanc-jouvan@deodatie.com
06.33.11.38.45

L’Hydrologie Régénérative « Et si on pouvait cultiver l’eau »

L’Hydrologie Régénérative « Et si on pouvait cultiver l’eau »

© tripleperformance
© permaculturedesign

L’une des techniques phares de l’hydrologie régénérative est le « Keyline Design »

Cette technique consiste à creuser des baissières en suivant certaines courbes de niveau du champ, pour que l’eau soit stockée dans ces baissières et ait le temps de s’infiltrer dans le sol. Il est intéressant de mettre une haie pour éviter qu’elle ne s’évapore trop vite, notamment en été lors de période chaude.

Si le sujet vous intéresse ? Retrouvez plus d’informations sur le site de l’association « Pour une hydrologie régénérative » https://hydrologie-regenerative.fr/accueil

Exemple de mise en pratique de l’Hydrologie Régénérative : Visite d’un site d’abissage en Belgique

Un groupe de travail s’est créé dans la vallée de la Bruche afin de travailler sur l’arrosage des prairies permanentes, pratique utilisé auparavant sur de nombreux territoire du Massif des Vosges.

C’est a à cette occasion que des agents du PETR se sont rendus en Belgique, dans les Ardennes, où un site d’arrosage, appelé « abissage » là-bas, a été restauré grâce aux travaux de Pierre LUXEN, en 2013, 100 après la fin de son utilisation. Cette technique est reconnue au patrimoine culturel immatériel de l’humanité à l’UNESCO depuis 2023. 

Le principe de l’abissage de prairie :

Plusieurs techniques sont possibles et sont souvent adaptées au relief de la prairie.

L’idée ici est de dévier une partie du cours d’eau principal, en abaissant cette porte métallique, dans un canal passant sur les hauteurs des prairies. L’arrosage des prairies se fait lorsque l’eau se trouve en abondance, ainsi pendant les périodes d’hiver début de printemps. Cela permet d’assurer un volume suffisant dans le cours d’eau principal.

L’eau déviée va petit à petit remplir le canal longeant le haut de la prairie. Plusieurs « portes » sont positionnées à intervalles réguliers sur le canal. Ces portes sont fermées lorsque l’on veut bloquer l’eau et la laisser déborder sur la prairie. L’eau va ensuite s’infiltre dans le sol et s’écouler dans la pente. L’eau qui ne se sera pas infiltrer dans le sol retournera dans le canal principal.

Les avantages de l’arrosage sont nombreux, et contrairement à ce que l’on peut penser, ce n’est pas d’arroser en été pour augmenter la production lors de la période sèche. En effet, l’arrosage se fait en période d’hiver et début printemps et permet de :

  • Réchauffer le sol au printemps. A cette période de l’année, la température du sol est inferieur à celle de l’eau. La végétation peut ainsi redémarrer sa croissance plus rapidement
  • Apporter des éléments fertilisants, des nutriments et de l’oxygène par l’eau des rivières
  • Humidifier les sols secs pentus pour assurer une production normale ou humidifier les sols lors des bises de printemps
  • Laver ou nettoyer les prés au printemps en nivelant les taupinières et autres résidus, les prairies sont alors plus faciles à faucher.

Éléments de contexte :

La visite du site s’est faite dans les Ardennes à 800m d’altitude. L’arrosage du site date de 1864 et s’est interrompu lors de la première guerre mondiale. Il a été repris 100 ans après, grâce aux travaux de recherche de Felix X.

Le site est composé de 2 canaux d’arrosage, un sur chaque coté de la prairie et du ruisseaux naturel au centre.

Au Moyen-Age, la région était pauvre et chaque foyer possédait quelques animaux sur sa ferme. La production de fourrages était donc un enjeu important pour la région et c’est ainsi que les techniques d’arrosage de prairie (ou « abissage » terme utilisé en Belgique) sont apparues et ont été utilisées dans les fonds de vallées.

Ces techniques se sont peu a peu perdues jusqu’en 2013, quand Felix X a décidé d’étudier l’abissage et de remettre en état un site.

 Pour plus d’information, n’hésitez pas à consulter l’article « Les prairies d’abissage en Ardenne belge : un patrimoine naturel remarquable à sauvegarder » Luxen, P., Philippe, A., & Rouxhet, S. (September 2010). Les prairies d’abissage en Ardenne belge : un patrimoine naturel remarquable à sauvegarder. Fourrages, 203, 231-234

Lise BLANC-JOUVAN
Technicienne agri-environnement
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Résultats du concours général agricole des prairies et parcours

Résultats du Concours Général Agricole des Pratiques Agroécologiques "Prairies et Parcours"

Le 4 et 5 juin, le Concours Général Agricole des Pratiques Agroécologiques : Prairies et Parcours s’est tenu sur les vallées de la Plaine, de la Meurthe, de la Fave, de la Bruche et de Villé, réunissant ainsi les territoires des Vosges et d’Alsace.

Le jury

Le jury, composé de deux agricultrices lauréates, deux experts botanistes, un expert fourrages, un apiculteur et un expert paysage, a parcouru 9 parcelles sélectionnées par les 9 agriculteurs inscrits.

Déroulement des visites 

Lors de la visite des parcelles, l’agriculteur présente au jury son exploitation, et la parcelle choisi. Cela permet au jury de comprendre le système de l’exploitation et de replacer dans son contexte la parcelle sélectionnée. Le jury parcourt ensuite la parcelle pour étudier différents critères comme la valeur agronomique (productivité, valeur alimentaire du fourrage…) ou la fonctionnalité écologique (diversité d’espèces, qualité du milieu pour la faune). Une fois la notation de la parcelle réalisée, le jury fait un retour à l’agriculteur sur ce qu’il a pu voir et donne également des pistes d’amélioration pour, par exemple, avoir d’avantages de pollinisateurs sur la parcelle, une meilleure production fourragère ou une meilleure diversité d’espèces.

Des observateurs (élus, les chambres d’agriculture des Vosges et d’Alsace, la région Grand-Est, participants du conseil de développement du pays de la Déodatie) ont également pu assister à ce concours et découvrir les prairies fleuries. Le but est de réunir différents acteurs autour de la thématique des prairies permanentes naturelles.

Ce concours valorise les agriculteurs et agricultrices du territoire qui travaillent avec les prairies permanentes naturelles. Leurs pratiques permettent de les maintenir et ainsi de garantir les services écosystémiques permis par les prairies (production de fourrages, maintien biodiversité et pollinisation, stockage du carbone, filtration des eau, valeur paysagère…).

Notation de la prairie par le jury
Prairie de Jacques Peterschmitt, agriculteur de Provenchères-et-Colroy, arrivé second prix du concours

Le concours a été coorganisé par la Chambre d’Agriculture d’Alsace, le PETR du Pays de la Déodatie, la Communauté de Communes de la Vallée de la Bruche et le Communauté d’Agglomération de Saint-Dié des Vosges. La Chambre d’Agriculture des Vosges et le Parc Naturel Régional des Ballons des Vosges étaient partenaires de cette édition.

Lise BLANC-JOUVAN
Technicienne agri-environnement
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Concours général agricole des prairies et parcours

Concours Général Agricole des Pratiques Agroécologiques "Prairies et Parcours"

Le Pays de la Déodatie co-organise avec la Communauté d’Agglomération de Saint-Dié-des-Vosges, et ses homologues alsaciens, le Concours Général Agricole des prairies et parcours sur son territoire.

Ce concours met en avant les éleveurs dont les pratiques s’inscrivent dans le mouvement de l’agroécologie et permettent d’avoir des prairies permanentes naturelles diversifiées.

Le Concours est un événement national qui se déroule en deux temps.

En premier lieu, chaque territoire peut organiser le concours. Les agriculteurs inscrits mettent en avant une parcelle représentative de leur ferme le jour du concours. Un jury local composé d’experts en agronomie et fourrages, d’experts en botanique ainsi que des apiculteurs visite les parcelles et sélectionne la parcelle gagnante suivant de nombreux critères (valeur agronomique, environnementale, apicole…).

Ensuite, les gagnants de chaque territoire concourent ensemble pour le prix national qui est remis lors du Salon de l’Agriculture à Paris.

De par ce concours, le Pays souhaite valoriser les éleveurs du territoire qui œuvrent au maintien des prairies permanentes qui rendent de nombreux services environnementaux à la société. Ce concours est également l’occasion de faire du lien entre les acteurs du territoire.

La Chambre d’Agriculture de Vosges et le Parc Naturel Régional des Ballons des Vosges sont partenaires de ce concours.

Lise BLANC-JOUVAN
Technicienne agri-environnement
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Une formation pour la 2ème année du dispositif des PSE

Une journée de formation pour la 2ème année du dispositif des PSE (Paiement pour Services Environnementaux)

Dans le cadre des Paiements pour Services Environnementaux (PSE), les PETRs du Pays de la Déodatie et de Remiremont et de ses vallées organisent chaque année une formation sur chaque territoire à destination des agriculteurs engagés dans les PSE.

Ces formations ont pour but de réfléchir ensemble sur l’application de l’agroécologie sur des exploitations majoritairement composées de prairies permanentes.

Au programme :

Deux sessions de formations se sont déroulées, le 3 décembre à Vagney puis le 4 décembre à Saint-Dié-des-Vosges, animées par Sylvain Plantureux, ancien chercheur à l’INRAE et expert des prairies.

Cette année, le thème de la formation fut la typologie des prairies du massif vosgien et la valeur économique des prairies permanentes, notamment avec des comparaisons de cout de production et cout de remplacement de ces prairies avec des prairies temporaires ou du maïs ensilage.

Cela a permis de mettre en avant que les prairies permanentes sont souvent intéressantes sur le plan économique et que le pâturage est une solution rentable pour produire de la protéine et de la matière sèche. Les retours furent positifs et chaque agriculteur est reparti avec une typologie des prairies des massifs des Vosges pour, s’il le souhaite, identifier les types de prairies présentes sur sont exploitations.

Les deux formations ont permis de mobiliser 21 agriculteurs, dont 10 agriculteurs PSE du périmètre du PETR du Pays de la Déodatie et 9 agriculteurs PSE du périmètre du PETR du Pays de Remiremont et de ses vallées.

Vers un avenir durable

Cette journée d’échange a non seulement renforcé les liens entre les agriculteurs, les chercheurs et les décideurs locaux, mais a également souligné l’importance de poursuivre nos efforts collectifs en faveur de l’environnement.

Lise BLANC-JOUVAN
Technicienne agri-environnement
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Bilan de la 1ère année pour le dispositif des paiements pour services environnementaux (PSE)

Bilan de la première année pour les PSE (Paiements pour Services Environnementaux)

Le 15 mai 2024, la première année des Paiements pour Services Environnementaux (PSE) a touché à sa fin.

Les 33 agriculteurs engagés ont perçu le premier montant de rémunération pour leurs pratiques résultant à des services environnementaux en faveur de la biodiversité.

En année 1, 3 362 ha de SAU sont engagés dont 2 862 ha de prairies permanentes préservées et 148 milieux naturels préservés.

Le montant total de rémunération s’élève cette année à 345 251,26€ pour les 33 agriculteurs, ce qui est très proche de l’objectif, allant de 962.35€/agriculteur à 21 200€/agriculteur.

Au niveau de la rémunération ramenée par hectare, la moyenne est de 130.37€/ha, allant de 25.76€/ha à 212€/ha. Cet indicateur est intéressant à regarder car c’est avec celui-ci que l’on verra l’importance des pratiques vertueuses d’un point de vue environnemental sur une exploitation. Plus la rémunération à l’hectare est élevée, plus l’agriculteur a des pratiques vertueuses pour la biodiversité.

Concernant les formations, 21 agriculteurs sur 33 ont participé à la formation proposée par le PETR et animé par Sylvain PLANTUREUX (ancien enseignant-chercheur à l’INRAE), sur le thème de l’adaptation au changement climatique et la vulnérabilité des fermes vosgiennes aux changements climatiques (voir article). Le retour fut positif de la part des agriculteurs sur la formation.

Lise BLANC-JOUVAN
Technicienne agri-environnement
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Découvrez la Nuit en Déodatie : Un rendez-vous unique de sensibilisation à la pollution lumineuse

Découvrez la Nuit en Déodatie : Un rendez-vous unique de sensibilisation à la pollution lumineuse

- Évènement « Le Jour de la Nuit » -

Le samedi 12 octobre, participez à un événement national dédié à la sensibilisation à la pollution lumineuse : le « Jour de la Nuit ». Cette initiative, qui se déroule pour la 6ème année consécutive en Déodatie, est l’occasion de découvrir la biodiversité nocturne, d’admirer le ciel étoilé, et de prendre conscience des actions que chacun peut mener pour les préserver.

UN PROGRAMME RICHE ET VARIÉ A RETROUVER DANS CINQ COMMUNES :

| Bruyères

  • Spectacle tout public par la compagnie les Joli(e)s Mômes suivi d’une balade nocturne entre ville et forêt d’1h puis d’une soupe conviviale offerte (Prévoir une lampe de poche)
    A 18h – Maison des associations de Bruyères
    Contact et inscription : 03.29.50.52.52 (taper 4) ou par mail à l’adresse accueil.mairie@bruyeres.fr

| Moyenmoutier

  • Découverte de l’univers grâce au Planétarium mobile de l’Association « Astro et Sac à dos » – Durée : 1h/session, 3 sessions prévues entre 14h et 17h. Pour adultes et enfants à partir de 6 ans
    De 14h à 17h – Salle des associations à Moyenmoutier
    Contact et inscription : 03.29.42.09.09 ou par mail à l’adresse contact@ville-moyenmoutier.fr

| Docelles

  • Marche nocturne en collaboration avec l’association « Odile en bonne santé » suivie d’un temps convivial pour partager une petite collation (Prévoir une lampe de poche et un gilet jaune)
    A 20h – Devant la mairie de Docelles
    Contact et réservation : Mme LETOFFÉ à l’adresse bletoffe.mairiedocelles@gmail.com

| Coinches

  • Rendez-vous dans la cour de l’école pour une balade à la découverte de la biodiversité nocturne suivie d’un temps de convivialité avec soupe offerte.
    19h45 – Cour de l’école de Coinches
    Contact : Mme BATOT au 06.84.43.31.94

| Fontenay

    Attention, cette manifestation se déroulera le vendredi 18 octobre 2024

  • Sortie nocturne dans le village accompagnée par l’association « ETC…Terra » pour mieux comprendre l’impact de la pollution lumineuse sur la biodiversité nocturne. Un pot de l’amitié sera proposé pour clôturer la soirée.
    A 20h30 – Devant la mairie de Fontenay
    Contact : Accueil de la mairie au 03.29.65.76.39

Une extinction totale de l’éclairage public est programmée pour mieux observer la nuit.

 Dans les communes de Moyenmoutier et Fontenay, l’action de sensibilisation se déroulera en trois volets :

  • Des interventions en milieu scolaire
  • Des échanges avec les élus sur la gestion énergétique
  • Des événements grand public (mentionnés plus haut)

Pourquoi protéger la nuit ?

Conséquence de l’artificialisation croissante de nos territoires, l’éclairage nocturne, qu’il soit public ou privé, perturbe le cycle de vie des animaux nocturnes. Pour remédier à cela, il est essentiel de préserver des espaces de nuit, une « Trame Noire », en complément d’initiatives comme la Trame Verte et Bleue (TVB) qui vise à reconnecter les habitats naturels et agricoles.

Dans cette optique, certains acteurs du territoire se sont engagés pour accompagner leurs communes :

Participez et engagez-vous. Ne manquez pas cette occasion unique de redécouvrir la nuit et d’agir pour protéger notre patrimoine naturel.

Pour en savoir plus, voici quelques ressources complémentaires :

Gestion de la fréquentation touristique : Visite terrain à Tendon

Une visite terrain pour le lancement d’un plan de gestion pour le site très touristique des cascades de Tendon

Dans la continuité de l’étude de gestion de la fréquentation touristique portée par les PETR du Pays de la Déodatie et le PETR de Remiremont et de ses Vallées, les communes de Le Tholy et de Tendon viennent de lancer un plan de gestion pour le site incontournable des Cascades de Tendon. Il faut dire que l’enjeu est de taille. Avec plus de 300 000 visiteurs depuis le 1er janvier 2023, ce site naturel inscrit et classé est une visite emblématique du territoire vosgien.

Entièrement financé par le Commissariat à l’Aménagement du massif des Vosges, c’est le bureau d’étude Inextenso TCH (tourisme, culture et hôtellerie) qui aura pour mission de coconstruire un guide de gestion pluriannuel. Les objectifs sont clairs : offrir une expérience visiteur qualitative et limiter au maximum les effets indésirables pouvant être engendrés par une forte fréquentation.

A cette fin, plusieurs axes sont à l’étude :

  • Éviter au maximum le stationnement à proximité directe des cascades,
  • Faire en sorte que la notoriété des cascades profite à l’économie locale en organisant des boucles pédestres depuis les centres bourgs. A ce titre, un départ de randonnée est désormais disponible depuis le parking de la mairie de Tendon et permet de découvrir les Cascades et une partie du Massif du Fossard.
  • Préserver le milieu naturel des dégradations liées aux mauvaises pratiques (baignades, feu etc) et liées à la forte fréquentation (piétinement des sols)
  • Sécuriser le site et limiter les risques de chutes,
  • Mieux communiquer sur le site des Cascades et sur le Massif du Fossard.

Sur ce site, la complexité est principalement d’ordre foncier puisqu’une grande partie des terrains situés aux abords de la grande Cascade appartiennent à un propriétaire privé et sont actuellement en vente. Le positionnement géographique du site apporte également une complexité supplémentaire d’ordre administratif puisque les deux cascades sont situées sur deux communes, deux communautés de communes et deux PETR différents.

Cette mission d’expertise paysagère et touristique a commencé par une visite terrain le 11 juillet 2024 avec l’ensemble des partenaires au projet. Dans les prochains mois, il sera proposé aux communes des actions dont la mise en œuvre permettra de trouver un équilibre entre la préservation de la biodiversité, le développement d’activités touristiques de pleine nature et le respect de la qualité de vie des habitants du territoire.

M. Gérard Clément, maire de Tendon explique les actions en cours et à venir pour mieux accueillir les visiteurs et pour préserver ce site emblématique

Tournée Forêts et Changement Climatique du 3 juin 2024

©Tristan VUANO
Pour plus d'informations :

Cécile HOULLÉ
Chargée de mission Adaptation au changement climatique
– – –
☎ 03.29.52.45.82
✉ choulle@deodatie.com

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Pauline BARRIER

Chargée de mission Trame Verte et Bleue
– – –
☎ 03.29.56.88.64
✉ pbarrier@deodatie.com

Retour sur la tournée Forêts et Changement Climatique du 3 juin 2024

Une journée d’informations et d’échanges à destination des propriétaires forestiers privés et publics

Après la signature du Contrat de Transition Écologique (CTE) en janvier 2020, le PETR du Pays de la Déodatie et ses partenaires ont démarré activement les actions fléchées. Par cette contractualisation, le Pays de la Déodatie et ses partenaires souhaitent agir sur l’adaptation du territoire au changement climatique.

Parmi les 6 grands axes de travail du CTE, l’un porte sur la « filière forêts-bois » avec pour objectif le renforcement de la résilience des forêts, l’adaptation de la filière bois et le développement des circuits-courts.

Cette journée s’inscrit également dans le déploiement du dispositif Sylv’ACCTE, co-porté par le Pays de Remiremont et de ses Vallées, qui a pour objectif de financer des travaux sylvicoles vertueux en forêt. Une campagne de levée de fonds citoyenne est en cours jusqu’à fin juin. Les dons sont possibles sur le site internet de Sylv’ACCTE : https://sylvacctes.org/faire-un-don/

Les chiffres clés de la journée :

  • 30 propriétaires privés et 15 propriétaires publics présents
  • 9 représentants d’acteurs professionnels de la filière : pépiniériste, expert forestiers, techniciens forestiers, scieur, négociant, menuisier, charpentier, 2nde transformation…
  • 11 partenaires du PETR : ONF, CNPF, Chambre d’Agriculture, Parc Naturel régional des Ballons des Vosges, Association Sylv’ACCTE, Fibois, La société d’Experts Forestiers Aurélien Haaz, Association des Communes Forestières, Communauté de communes de Bruyères Vallon des Vosges, Communauté de communes de Gérardmer-Hautes Vosges, Communauté d’Agglomération de Saint-Dié des Vosges.

Un format original

Une journée issue d’un besoin d’information de la part des propriétaires forestiers publics et privés identifié lors du Living Labs (concertation locale lors de l’étude de vulnérabilité de la filière forêts-bois) composée de :

    • Une sortie de terrain en forêt communale de Saint-Dié avec une problématique de trouées de scolytes à régénérer (choix des essences à favoriser en fonction du CC).
    • Une sortie de terrain en forêt privée à Ménil de Senones (groupement forestier) avec problématique du renouvellement d’un peuplement mature de sapins et diversification de la régénération (choix des essences à favoriser/replanter en fonction du CC).
    • Un repas/forum avec de la viande de venaison locale au menu, clin d’œil à l’importance de l’équilibre sylvo-cynégétique dans la régénération des forêts.
    • Un temps de dialogue de l’ensemble de la filière, de la plante à la planche.
    • Une présentation dynamique grâce à des outils d’animation innovants de l’Adaptation au Changement Climatique spécifique aux forêts.
    • Une multitude des retours d’expérience et de supports avec lesquels les participants ont pu repartir (table des connaissances)

Bilan de la journée en images :

|Brise glace : L'arbre qui représente la forêt

Pour débuter la journée, un moment interactif pour parler de sa forêt (et donc de soi) et notamment de sa vision sur l’usage économique, écologique et de loisirs ainsi qu’une vision sur le changement climatique dans sa forêt.

En voici les résultats ci-dessous :

| Sorties en forêts

Les élus se sont ensuite rendu en forêts communales pour discuter avec l’ONF de parcelles scolytées avec une régénération naturelle (1ère parcelle) et sans (2ème parcelle). Les agents ONF ont ainsi pu expliquer leur raisonnement : attendre 5 ans pour observer la nature de la régénération naturelle et la valoriser quand c’est possible (si pas trop de pression d’ongulés, si bonne station, si régénération diversifiée).

La question des arbres morts laissés sur site et le risque sanitaire qu’ils pouvaient représenter a été posée. La réponse étant que le bois mort ne favorise pas la propagation des scolytes puisque quand il n’y a plus d’écorce, le scolyte est déjà parti. En termes de prévention, l’intervention sur le scolyte est très difficile car il faut être très rapide et agir en simultané des premiers signes de dépérissement.

Les propriétaires privés ont, quant à eux, visité la parcelle privée d’un groupement forestier, gérée par le cabinet Aurélien HAAZ (ancien cabinet Michaut de Nancy). Aurélien HAAZ, en tant que gestionnaire, a présenté la parcelle de Sapins matures et ses questionnements sur l’avenir de la parcelle. En effet, il existe une belle régénération en Sapin mais pas que. Cependant, miser sur une seule essence, qui plus est peu adaptée aux conditions climatiques de demain n’est plus la solution préconisée par ce cabinet, ni par le CNPF, également présent.

Mixité d’essences et de strates (sylviculture à couvert continu) sont les maîtres-mots ainsi que l’humilité, face au changement climatique. Seul inconvénient, cette sylviculture, plus technique, nécessite un pilotage régulier et surtout des surfaces de gestion plus grandes (afin notamment de faire des économies d’échelle pour tous les travaux sylvicoles réguliers).

Ainsi, le micro-parcellaire et ses difficultés de regroupement et de vente ont été abordé avec quelques pistes de solutions, notamment une redistribution de la fiscalité foncière pour donner des moyens d’animation auprès des propriétaires (comme le font le CNPF et la Chambre).

Les deux groupes ont aussi eu la présentation du dispositif Sylv’ACCTES par Camille PEYTAVI, chargé de mission de l’association. Ce dispositif d’aides financières aux travaux sylvicoles favorise une gestion vertueuse des forêts locales aux travers des 4 itinéraires sylvicoles subventionnés. M. Peytavi a ainsi pu répondre directement aux questions d’éligibilité (2 ha de travaux, 1 seul propriétaire, travaux réalisés par un prestataire, nécessité d’avoir un document de gestion ou label, …).

| Repas-forum avec les professionnels de la filière locale

Pendant le repas, à base de viande de venaison (préparations de charcuterie de sanglier, chevreuil), afin de rester dans la thématique de la forêt, la parole fut donnée à 9 acteurs de la filière :

 – Isabelle WININGER : Pépiniériste

– Aurélien HAAZ : Expert forestier

– Thomas SCORDIA : Chargé de mission Sylviculture

– Michèle FLAMBARD : Technicienne forestière

– Thibaut DELAITRE : Négociant bois et ETF

– Gérald ORIEL : Scieur

– Florent CORDONNIER : Charpentier

–  Gilles MOUGEOLLE : Menuisier

– Caroline GAMP : Construction de palettes/caissettes en bois

A chacun d’eux, les mêmes questions ont été posées : Pouvez-vous présenter votre métier ? En quoi a-t-il changé avec les effets du changement climatique ?

Plusieurs phrases marquantes sont ressorties :

« On ne s’est jamais posé autant de questions qu’aujourd’hui »

« La tempête 99 était certes dramatique et a chamboulé notre gestion mais a aussi permis de repenser notre sylviculture, pour le mieux »

« La tempête 99, c’était dur mais ponctuel, aujourd’hui, le problème c’est qu’on voit tous les jours des nouveaux effets du changement climatique, ce qui rend difficile nos choix du quotidien »

« Avec le changement climatique, il y a plus de fluctuations dans les approvisionnements, ce qui n’est pas sans poser de problèmes logistiques (stockage, retard de la production,…) »

« Avec l’hiver pluvieux que l’on a eu, il n’y a eu quasiment aucune exploitation de bois depuis l’automne, alors quand on a acheté une abatteuse 600-800 000 € et qu’on ne peut pas sortir les bois, c’est problématique »

« Peu importe les bois qu’on aura, nous pourrons les scier »

« L’objectif est de travailler avec les bois prélevés sur le secteur, les bois issus de coupes classiques mais aussi de coupes sanitaires, ce qui n’est pas sans poser des questions techniques sur les caractéristiques techniques des bois, de feuillus ou scolytés notamment. Cependant, cela parait plus logique de valoriser le local »

« Quand il y a 5 ans nous devions adapter les horaires de nos ouvriers une semaine l’été et que depuis, nous devons le faire 4, 5, 6 semaines d’affilés, cela entraine un surcoût et une charge de travail supplémentaire mais obligatoire pour garder attractif nos métiers »

« Au vu des incertitudes liées au climat et à la conjoncture économique (baisse des constructions), il vaut mieux faire moins, mais mieux ».

| Présentation du scénario d’adaptation local et des retours d’expérience

Une conférence animée par Cécile Houllé, chargée de mission Adaptation au Changement Climatique, a présenté le scénario d’adaptation des forêts au changement climatique qui a été retenu par les acteurs locaux lors d’ateliers de concertation en 2022. De ces ateliers, beaucoup d’actions on déjà été mises en place par le PETR et ses partenaires ce qui remonte un peu le moral et donne des perspectives d’action pour les propriétaires public et privés…

Le support de cette présentation peut être téléchargé ici

Accompagnement à l’aménagement d’un parc urbain à Fraize

Pour plus d'informations :

Cécile HOULLÉ
Chargée de mission Adaptation au changement climatique
– – –
☎ 03.29.52.45.82
✉ choulle@deodatie.com

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Pauline BARRIER

Chargée de mission Trame Verte et Bleue
– – –
☎ 03.29.56.88.64
✉ pbarrier@deodatie.com

Accompagnement à l’aménagement d’un parc urbain en faveur de la Trame Verte et Bleue à l’arrière du Centre d’Action Jeunesse (CAJ) à Fraize

"Une haie près de mon école !"

Une bande de 50 mètres par 10 qui rejoint l’espace public après l’enlèvement d’un mur au centre-ville de Fraize et c’est l’occasion d’un geste significatif pour la biodiversité ! 

Le Pays de la Déodatie a proposé à la mairie un projet d’aménagement de cet espace nouvellement libéré qui le connecte à la Trame Verte et Bleue. L’objectif de cette trame, nationale et locale, est de favoriser la connexion des milieux naturels qu’ils soient terrestres (Trame Verte) ou aquatiques (Trame Bleue).

Le projet, validé par le conseil municipal,prévoit la plantation de haie, d’arbres isolés, la construction d’un abris en bois local et toit végétalisé avec arceaux vélos, la pose de gîtes à chauve-souris et de nichoirs, l’installation de bancs, barrières et panneaux de sensibilisation en bois local.

Ce sont les élèves de CM1 et CM2 de l’école Jules Ferry, toute proche, qui ont planté les premiers végétaux le 9 avril 2024, à la suite d’une matinée d’information sur les haies et la Trame verte et bleue. Cette animation s’est réalisée en partenariat avec l’opération « Plantez des Haies » du Conseil Départemental 88, la Fédération Départementale des Chasseurs Vosgiens, les services techniques de la ville et le Pays de la Déodatie et soutenue par le Conseil départemental des Vosges et les fonds européens LEADER du GAL de la Déodatie.

Accompagnement à l’aménagement d’un parc urbain intégrant les enjeux « biodiversité » et adaptation au changement climatique sur la commune de Fraize :

Situation avant projet
Situation après travaux_© Mickael KLEIN