TVB : Bilan 2021 – Étude de vulnérabilité des systèmes herbagers au changement climatique

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Pauline BARRIER
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Trame Verte et Bleue

Étude de vulnérabilité des systèmes herbagers au changement climatique

Nos prairies du Massif n’existent que par le maintien d’une activité agricole (pâturage ou fauche), sinon, elles disparaitraient au profit de forêts.

Cependant, ces prairies dites « permanentes » (= âgées de plus de 5 ans), ont souffert des années de sècheresse. Le PETR, dans le cadre de son Contrat de Transition Écologique (CTE), a commandité une étude à l’Université de Lorraine pour en savoir plus sur l’avenir de ses prairies et des systèmes agricoles associés.

Cette étude innovante a évalué de 1989 à 2100 la performance agronomique (bilan fourrager) et économique (critères comptables) de 7 exploitations laitières du Massif. 2 scénarii climatiques et 5 scénarii techniques ont été testés.

Ce que l’on peut retenir des résultats de cette étude :

Sur la performance agronomique
  • La production fourragère moyenne du territoire se maintiendra d’ici à 2100, mais avec une variabilité interannuelle croissante.
  • La vulnérabilité des exploitations sera assez variable selon le type de ressources (prairies plus ou moins productives en fonction des critères pédoclimatiques) dont elles disposent, créant des situations favorables et d’autres défavorables.
  • Les exploitations utilisant du maïs et des prairies temporaires et intensifiant ces surfaces verront leur bilan fourrager s’améliorer. Cependant, elles auront de fortes variations interannuelles, ce qui présente un risque économique associé fort (grosses charges et faibles recettes les mauvaises années). De plus, cette intensification impacterait négativement la biodiversité et la séquestration de carbone. Les exploitations utilisant exclusivement de la prairie permanente maintiendront leur production.
  • La production des prairies permanentes et temporaires sera plus précoce et se concentrera plus au printemps, avec une incertitude sur la possibilité de récolter cette herbe (portance des sols) et de faire du foin.
  • Le pâturage estival (après le 15 juillet) deviendra de plus en plus aléatoire.
Sur la performance économique
  • La vulnérabilité économique dépend plus des choix techniques que des scénarios climatiques.
  • Contrairement à la performance agronomique, le scénario d’intensification n’est pas le plus favorable en termes de performance économique.
  • Le scénario « Sobriété » est le plus favorable sur le plan économique. II associe un ajustement du cheptel aux ressources, un maintien des prairies permanentes, une maîtrise des coûts de production et une forte valorisation du lait par la transformation à la ferme.
  • Que ce soit en termes d’économie ou de production fourragère, le scénario « Business as Usual », qui consiste à ne rien changer aux systèmes, est toujours le plus défavorable.
 

En conclusion, il semble important de bien étudier à la fois les choix techniques et économiques pour avoir une vision au plus juste concernant l’avenir de ces systèmes. 

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