Projet de recherche REAACC

Projet de recherche REAACC

RÉsilience des systèmes Agricoles et Alimentaires : Compréhension, Co-construction vers une soutenabilité renforcée

Passer de l’échelle micro à l’échelle macro : Un projet de recherche pour animer et mettre en perspective notre territoire.

L’Université de Technologie de Troyes, INRAE Colmar (LAE), INRAE Mirecourt (Aster), ENSAIA Nancy, et AgroParisTech se sont penchés sur la question de la résilience des systèmes agricoles et alimentaires :

    • Quels facteurs ont favorisé la résilience des systèmes agricoles et alimentaires du Grand Est lors de la crise COVID ?
    • Quels enseignements en tirer pour faire face aux futures perturbations ?

Le rendu global sera bientôt disponible et téléchargeable sur cette page. En attendant, vous pouvez déjà y retrouver les éléments concernant la Déodatie.

Cadre du projet de recherche :

Méthodologie et présentation du sujet

Méthodologie :

 

Questions de recherche :

 

  • Quels facteurs ont favorisé la résilience des systèmes agricoles et alimentaires du Grand Est lors de la crise COVID?
  • Quels enseignements en tirer pour faire face aux futures perturbations ?

Définition de la résilience :

 

La capacité d’un système à faire face à des changements et éventuellement à transformer ses objectifs et son fonctionnement.

Analyse de la résilience :

 

 

 

Caractéristiques de la résilience :

 

Les caractéristiques de résilience sont les paramètres qui renforcent ou affaiblissent la résilience du système.

 

Elles peuvent être issues de l’histoire et du territoire.

 

L’identification de ces caractéristiques permet d’établir des leviers d’action, des arbitrages et des synergies.

 

 

 

 

 

 

 

 

Caractéristiques de fonctionnement :

 

  • Les éléments du système tendent vers une autonomie économique (réduction du poids des subventions) et financière (maîtrise des sources de revenus, compétences et compréhension financières), tout en étant viables économiquement
  • Le système dispose d’une flexibilité de fonctionnement, par une redondance (éléments interchangeables) et une diversité (diversité des débouchés pour une même production). 
  • Les ressources sont gérées durablement par le fonctionnement du système (ressources économiques, naturelles, techniques et humaines). 
  • Des ressources sont facilement mobilisables par le système (disponibilité physique, accessibilité du soutien).

 

Caractéristiques de gouvernance :

 

  • La cohésion sociale du système est entretenue et renforcée (existence de plateformes légitimes de résolution des conflits).
  • La cohérence et la synergie des actions publiques et privées est assurée au niveau du territoire (politiques publiques en adéquation entre elles et avec les actions des autres acteurs). 
  • La gouvernance est organisée aux niveaux des problèmes à traiter (collectivités, organisations professionnelles, réseau des Chambres d’agriculture), en interaction, à des échelles et niveaux différents. Les unités gardent une indépendance et capacité de choix mais sont en interaction.
  • Le système permet une autonomie décisionnelle au niveau individuel et collectif (coopératives, syndicats agricoles). 

 

La caractéristique d’apprentissage :

 

  • Le système dispose de capacités d’apprentissage relatives à : 
  • Des pratiques agricoles,
  • L’organisation des filières, 
  • L’autonomie décisionnelle.

 

 

Qu’est-ce qu’un système agricole et alimentaire (SAA) ?

 

  • La façon dont les humains s’organisent pour produire, distribuer et consommer leur nourriture et leur biomasse 
  • La reconnexion entre l’agriculture, l’alimentation et les enjeux environnementaux dans une perspective qui prend en compte la diversité des systèmes agricoles et alimentaires
  • A l’interface entre la production de biomasse, les filières, les interactions entre acteurs et la consommation
  • Un système dynamique du fait des constantes évolutions internes et des perturbations externes

 

Quelles sont les fonctions des SAA ?

 

  • Fournir une alimentation de qualité, de proximité et d’export, accessible au plus grand nombre
  • Stocker du carbone dans les sols.
  • Protéger les écosystèmes et les ressources naturelles.
  • Produire de la biomasse à vocation non-alimentaire et la valoriser.
  • Contribuer au bien-être des agriculteurs notamment en assurant un niveau de vie digne.
  • Contribuer à la vitalité et à l’autonomie des territoires.

 

Travail en atelier

Les fiches synthèses des ateliers sont disponibles en téléchargement ci-dessous :

 

 

ATELIER 1

 

Les spécificités et l’histoire d’un territoire impactent les caractéristiques de résilience. Plus les caractéristiques de résilience d’un système sont fortes en situation normale, c’est-à-dire hors perturbations, plus ce système sera résilient face à des perturbations.

Voici quelques exemples pour le Pays de la Déodatie :

 

Les perturbations identifiées :

 

 

 

  • Système agricole et alimentaire : flux de matière, interactions avec le milieu naturel et interactions immatérielles
  • Perturbations qui peuvent affecter négativement le système agricole et alimentaire
  • Capacité du système à se maintenir : Possibles changements de pratiques et réorganisation des filières

 

 

ATELIER 2

 

Les fonctions du système dans le PETR du Pays de la Déodatie :

  • Fonctions du système agricole et alimentaire du PETR du Pays de la Déodatie
  • Caractéristiques du système qui lui permettent d’être résilient
  • Pistes d’actions locales visant à renforcer ces caractéristiques

 

Résultats du projet, focus sur la Déodatie

Une perturbation, par exemple la crise COVID-19, représente un évènement exceptionnel du fait de sa brutalité, des mesures mises en place, mais aussi du fait des répercussions engendrées à long terme.

Quels effets des perturbations sur les SAA ?

 

Le système a maintenu son organisation générale et s’est ajusté en procédant à plusieurs types d’adaptations :

 

 

 

 

 

Ces mécanismes de réponse diversifiés ont été possibles grâce à :

  • la cohésion sociale préexistante au sein des territoires : relations entre les acteurs formelles ou informelles
  • la flexibilité des systèmes -> exemple : stockage sous forme de fromage
  • la gouvernance polycentrique caractérisée par le soutien des acteurs institutionnels

 

 

 

 

Les nouvelles pratiques expérimentées lors de la crise du COVID-19, sont autant de leviers mobilisables en cas de nouvelle perturbation. Cette épreuve a également mis en lumière le rôle social du système agricole et alimentaire dans la production d’une alimentation accessible à tous.

 

Les enseignements pour la résilience des SAA :

 

Quelle capacité ont les acteurs à :

 

  • adopter des stratégies qui prennent en compte les caractéristiques de résilience ?
  • porter une attention particulière aux caractéristiques les plus fragiles ?
  • venir renforcer ou affaiblir les caractéristiques de résilience par leurs stratégies

 

 

 

 

  • Autonomie économique: améliorée au travers d’une diversification des revenus, d’une maitrise des prix avec des circuits de commercialisation en filières longues complétés par des circuits de proximité et des marchés de niche
  • Flexibilité: renforcée au niveau des exploitations du fait de ces stratégies de diversification des activités et des assolements.
  • Ressources gérées durablement : Le constat précité (métier = agriculteur + transformateur + commercial, etc.) redéfinit le rôle de l’exploitant et augmente sa charge de travail. Ce constat ne favoriser pas les reprises dans un contexte où les transmissions d’exploitations sont par ailleurs en difficulté. Les trames vertes et bleues comme stratégie alliant la fourniture de services écosystémiques et la fourniture d’une alimentation locale.

 

Perspectives :

  • Penser la transition vers des territoires agricoles soutenables et résilients
  • Développer des outils pour comprendre les interactions matérielles et immatérielles à l’échelle d’un territoire
  • Repenser les relations entre acteurs des territoires et recherche 

 

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